Le sang des Atrides
de Pierre Magnan

critiqué par Tistou, le 27 mars 2005
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Les Atrides, à Digne.
Ce serait avec ce roman, qui obtint le Prix du Quai des Orfèvres en 1978, que commença réellement la carrière d'écrivain de P. MAGNAN. Soit tout de même à 56 ans.
A Digne, 4 meurtres. Aux mobiles pas vraiment éclairants. C'est le commissaire Laviolette qui est chargé de l'enquête.
Si vous ne connaissez pas le commissaire Laviolette, vous ne connaissez probablement pas P. MAGNAN. Et vous avez tort dans les 2 cas! Le commissaire Laviolette tire plus sa filiation du côté de Maigret que des flics américains. Mais un Maigret qui n'aurait pas oublié de vivre et grandir en Haute-Provence. Et pour qui ce fait n'est pas un vain mot.
C'est donc le commissaire Laviolette qui est chargé de l'enquête. Autant le dire de suite, il est bon le commissaire Laviolette. Suprême connaisseur du milieu Haut-Provençal, psychologue en diable et pas forcément le démon de l'action à tout crin, on a le temps avec lui d'école-buissonniérer dans cette magnifique nature des Alpes de Haute Provence. P. MAGNAN revendique son admiration pour GIONO. Ce n'est pas un vain mot. Ca se sent très clairement.
Vous en connaissez beaucoup des polars où l'on a autant le temps de s'intéresser à l'environnement et aux hommes simples (?) qui le peuplent qu'à l'intrigue? Eh bien en voilà un!
Et puis si vous voulez connaître le fin mot de ces 4 meurtres Dignois, il ne vous reste plus qu'à lire "le sang des Atrides".
Un jeu de dupes 8 étoiles

Jai lu avec un plaisir inassouvi ce roman policier. Le comissaire Laviolette est aussi humain que Maigret. Je pense que cette oeuvre peut être comparée à bien des égards à La Maison biscornue d'Agatha Christie.

Zeuslefripon - TOULON - 55 ans - 18 septembre 2012


Jeux de miroir. 8 étoiles

L'envers du décor se révèle ici sournois et fatal. Comment expliquer les homicides dans cette bonne vieille ville de Digne? Laviolette mis au parfum se mêle de dénouer l'écheveau de ces mystérieux crimes. Si vous appréciez Maigret et Giono il vous sera difficile de résister à Magnan. Son bonhomme de commissaire est aux antipodes des superflics, le voir tenir un flingue tient de l'incongruité la plus surprenante. Pas macho pour un sou, évitant délicatement les mises en avant, il laisse filer l'enquête par d'autres. Mais attention il n'avale pas son chapeau pour autant, et s'arme de réflexion pour trouver l'énigme. Le climat du livre n'est pas méridional, il pleut sur Digne, le vent glace les ruelles sombres, les notables sont confortablement installés dans leur quotidienneté, un vie de préfecture pépère. L'écriture de Magnan est suffisamment fine et ciselée pour peindre des personnages attachants, des situations intrigantes et surtout une atmosphère particulière, Magnèsque. N'hésitez pas, vous m'en direz des nouvelles.

Hexagone - - 53 ans - 13 mai 2010


dans le style Colombo 6 étoiles

j'ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de LAVIOLETTE, personnage attachant et drôle.

l'enquête est prenante, l'histoire originale, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un polar et ça fait du bien !!!

a lire et à savourer ...

Janou - - 48 ans - 24 juillet 2006