L'Impératrice de la Soie, tome 1 : Le toit du monde
de José Frèches

critiqué par Bernard2, le 24 mars 2005
(DAX - 75 ans)


La note:  étoiles
Un tourbillon
Il est pratiquement impossible de résumer un tel roman. Plus de 1 200 pages - les 3 tomes sont indissociables - d'intrigues, où l'on retrouve la Chine, la religion bouddhiste (de façon très documentée), les bassesses et les fraudes dans le commerce de la soie, une histoire d'amour entre un moine bouddhiste et une jeune fille chrétienne. Tout cela sur fond de lutte d'une femme prête à tout (et pire encore !) pour devenir impératrice.
On est emporté dans un tourbillon, guidé par la plume exceptionnelle de José Frèches. Les romans d'une telle intensité sont rares. Celui-ci vous hantera longtemps, déjà par les nombreuses heures de sa lecture, puis par le souvenir qu'il vous laissera...
N.B. Les trois tomes de "L'Impératice de la soie" se nomment respectivement "Le Toit du monde", "Les Yeux de Bouddha", et "L'Usurpatrice".
A la découverte du bouddhisme 7 étoiles

Avec l’Impératrice de la soie, José Frèches réitère son incursion dans le roman historique ayant produit une trilogie dans l’antiquité chinoise quelques années auparavant. On a ici affaire à une nouvelle fresque exploitant une période clef de l’histoire chinoise puisque celle-ci se déroule sous la dynastie des Tang, à une époque où le commerce de la soie battait son plein et faisait la richesse de l’Empire.

Le Toit du monde est un tome d’exposition relativement efficace dans la mesure où il présente l’intégralité des personnages de la saga ainsi que bon nombre d’amorces d’intrigues. La Route de la soie est évidemment un des lieux clefs du roman mais celui-ci fait également la part belle aux hauts lieux du bouddhisme chinois, indien et tibétain, religion qui dominait déjà la majeure partie de l’Asie.

J’ai trouvé le roman agréable dans ce qu’il laisse entrevoir de l’érudition de l’auteur, en particulier sur la situation géopolitico-religieuse avec le chevauchement du bouddhisme, des variantes du christianisme avec les paganismes locaux encore bien enracinés. C’est malheureusement une des seules forces du livre (mais elle est de taille) puisque scénaristiquement l’auteur use de grosses ficelles et que les personnages sont aussi inconsistants que dans le Disque de Jade (l’autre trilogie écrite par José Frèches).

Belial - Anvers - 45 ans - 9 août 2014