L'Eclat d'obus
de Maurice Leblanc

critiqué par Manu55, le 16 mars 2005
(João Pessoa - 51 ans)


La note:  étoiles
Et vive la France !
Le roman commence quelques semaines avant le début de la première Guerre mondiale. Tout frais mariés, Élisabeth et Paul Delroze se rendent en train dans leur nid d’amour, un château en bordure de l’Allemagne. Cadeau de mariage du père de la mariée, le château est abandonné depuis plus de 15 ans, à la suite du décès tragique de sa femme.
En voyage, Paul dévoile un secret horrible à sa tendre femme. Enfant, il a assisté à l’assassinat de son père par une mystérieuse femme. Dans une clairière, non loin de la frontière allemande, père et fils sont tombés nez à nez avec l’Empereur Guillaume II. Ne voulant pas laisser de traces de cette entrevue, celui-ci a ordonné à la femme qui l’accompagnait d’assassiner l’homme et son fils. Paul en réchappe miraculeusement. Mais le visage de cette femme reste gravé dans son esprit.
C’est en arrivant au château que le passé ressurgit brusquement. Paul est bien décidé à venger son père. Mais la guerre éclate…

Bien que faisant partie de la série des aventures extraordinaires d’Arsène Lupin, celui-ci n’a qu’un rôle minime dans l’intrigue. Écrit à l’origine pendant la guerre, Lupin n’était même pas convié au roman. Ce n’est que 7 ans plus tard que Leblanc incorpore Lupin dans le roman. Et de quelle manière ? Plutôt cheveux dans la soupe. Vite arrivé, vite oublié.

La vision de la guerre est assez… simpliste. Les Allemands sont des barbares et il faut les exterminer avant qu’ils ne nous exterminent. Protégeons Dame Patrie, la fleur au fusil. Point final.

Bon roman néanmoins, bien construit, qui ne se laisse pas facilement tomber.
A part 6 étoiles

Ce roman de Maurice Leblanc est toujours classé parmi les "Arsène Lupin", il se trouve dans les différentes collections, éditées par Le Livre de Poche ou autres, des romans mettant en scène le fameux gentleman-cambrioleur aux multiples identités et apparences.
Certes, Lupin apparaît ici, mais le temps d'une ou deux pages, sous l'apparence d'un médecin militaire qui en vient rapidement en aide au héros, Paul Delroze, jeune officier et mari malheureux (le lendemain de ses noces, il découvre un secret absolument tétanisant qui lie, tragiquement, la mère de sa femme à un drame de son enfance ; fou de colère, il se barre, et profite de la mobilisation générale de 1914 pour s'engager). A la base, il ne devait même pas intervenir, en fait. Et si ça avait été le cas, ça ne rendrait ce roman de guerre et d'espionnage ni meilleur, ni pire.
Roman qui, sans être mauvais (comme Manu55 le dit dans sa critique plus haut, on lit ce roman sans problème, tout du long), n'est pas un chef d'oeuvre. Dans la série "Lupin", c'est vraiment un cas à part, mais je n'ai personnellement pas envie de le faire entrer dans cette série, car il n'y à vraiment pas de quoi.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 20 septembre 2024