Ma vie de geisha
de Mineko Iwasaki

critiqué par Doudou35, le 12 mars 2005
(RENNES - 40 ans)


La note:  étoiles
Voyage dans un monde de raffinement japonais
Mineko a cinq ans lorsque de son plein gré elle quitte ses parents pour les sauver de la misère et devient l’héritière de la « maison de geisha » la plus prisée de Kyoto. Elle y apprendra l’art de la danse, de la calligraphie, du shamishen, mais aussi la discipline, le travail. C’est son histoire qu’elle raconte, les dessous de ce monde fermé des saules et des fleurs. La hiérarchie à respecter, les règles parfois non-dites, en bref un système féodal.

"Ma vie de geisha" est un superbe témoignage que Mineko Iwasaki a voulu écrire pour remettre les choses à leur juste valeur après la sortie du best-seller d’Arthur Golden, mal accueilli cependant au Japon.
Elle nous entraîne dans un monde de raffinement, bien loin des prostituées de luxe, un monde où les coups bas sont faciles mais dans lequel Mineko a choisi de grandir.
Il faut savoir que Mineko Iwasaki a intenté un procès à Arthur Golden pour violation de contrat puisque son nom est cité à la fin du livre "Geisha", alors qu’une clause de confidentialité avait été signée, ce dernier étant librement inspiré de la vie de Mineko..
jolie découverte 8 étoiles

Ce roman autobiographique m'a littéralement plongée dans un Japon traditionnel à la fois riche et très secret. Les descriptions des costumes et coutumes sont si précises que je pouvais presque toucher les tissus. Je grandissais avec Mineko, ressentais ce qu'elle vivait. Je me suis passionnée pour sa vie, son talent, sa passion. J'avais beaucoup de préjugés sur le monde des geishas, j'en suis revenue grâce à ce livre que je conseille vivement.

Emmabullette - - 43 ans - 31 janvier 2013


Des fleurs et des saules 9 étoiles

Encore enfant, Mineko Iwasaki est placée par sa famille dans une maison pour devenir une geisha. Cela ne se fait pas sans mal, vous vous en doutez. Là, on lui apprend la danse, la musique, la calligraphie, la discipline. Dans cette autobiographie nous décrit ce monde bien particulier et mystérieux , le karyukai, le « monde des fleurs et des saules « . Une autodiscipline de fer qui forge un caractère et qui intrigue les occidentaux. Mineko nous dévoile petit à petit cette « école « , nous explique le tout en détail, de façon assez objective, mettant en avant les qualités mais aussi sa révolte contre ces disciplines jugées archaïques ; elle ne mâche pas ses mots quand il le faut et nous révèle le fond de sa pensée.
Elle nous dit : « Car une geiko ( geisha ) de premier rang vit sous le feu des projecteurs, alors que j’ai passé mon enfance à me cacher dans des cabinets noirs. Une geiko se consacre au bonheur et au plaisir du public ; je suis d’une nature plutôt solitaire. Une geiko est un saule exquis censé se courber au service des autres ; je suis têtue, raisonneuse et dotée d’un orgueil à toute épreuve. «
Elle deviendra une geisha parmi les plus réputées de Kyoto, autant dire de tout le Japon.

Catinus - Liège - 72 ans - 6 avril 2010