Messieurs les enfants
de Daniel Pennac

critiqué par Ales, le 5 avril 2001
(Boncelles - Belgique - 42 ans)


La note:  étoiles
Richesse romanesque et talent
Après le succès immense récolté par sa tétralogie au centre de laquelle règne Benjamin Malaussène, on aurait pu s'attendre à voir Pennac jouir tranquillement de son succès.
Ces quatre romans se sont vendus et se vendent d'ailleurs encore comme des petits pains. Daniel Pennac ne se repose pas sur ses lauriers ! Pour la rentrée scolaire, il nous a concocté un nouvel ouvrage, Messieurs les enfants, sorti depuis septembre en librairie. A quoi pouvait-on s'attendre, après avoir tout suivi, d'un oeil ravi et d'un enthousiasme tout neuf, les tribulations comico-policières du clan Malaussène ? On ignorait sans doute que Pennac avait encore de quoi nous étonner. Son nouveau roman, curieusement baptisé Messieurs les enfants, en est l'éclatante preuve.
Tout commence avec une idée d'une originalité douteuse, souvent exploitée au cinéma dans des films comme Big ou Maman, j'ai rétréci les gosses, cette idée, ce rêve qu'a tout enfant de devenir grand, jusqu'à ce que cela s'accomplisse. C'est là que l'on pourrait craindre le pire et ce serait mésestimer le génie romanesque de Daniel Pennac.
Jouant de cette transformation, il nous livre le récit que certains compareront à celui d'Emile Ajar dans " la Vie devant soi ". Quand les enfants prennent la place des parents, on a l'impression qu'enfin, la terre peut tourner dans sa simplicité, que tout est possible, surtout le bonheur. Mu par une tendresse et une ironie envers ce milieu scolaire (milieu que Pennac connaît d'ailleurs très bien de par son métier de professeur), ce roman nous laisse songeur : il y a du rêve permis, mais il y a aussi matière à méditer.
Pennac donc, de sa fine plume de fin de siècle, a encore frappé par sa richesse romanesque et son talent, tout au bonheur des ogres de romans...
très fort 10 étoiles

Que vous soyez athée, croyant de toute religion, ou superstitieux, vous trouverez dans ce roman avant tout très drôle, le souffle de vie qui vous convient le mieux.
Quand le prof de collège ordonne une punition à trois élèves de cinquième, complices et solidaires dans leur méfait ( qui consiste en pas grand chose de bien méchant...), il est loin de s'imaginer que celle-ci prendra vie. Une punition qui prend vie ? Vous vous demandez certainement comment c'est possible, et en quoi cela consiste vraiment... Ici on est au-delà du réel. Plus vrai que la fiction ? la science-fiction.

Glad01 - - 44 ans - 30 mars 2015


Simple 6 étoiles

Un professeur sarcastique donne à ses élèves une rédaction dont le sujet est en gros :vous devenez vos parents, et vos parents les enfants. Sa devise : “l’imagination, ce n’est pas le mensonge“. Et pourtant ce récit va nous entrainer dans un univers très éloigné de l’imagination : la réalité.

3 élèves de l’instituteur en question vont se voir confrontés pour de vrai au sujet de l’expression écrite et devoir mûrir de 20 ans en quelques heures, au milieu des prostitués, des gendarmes et du directeur de l’école.

Le sujet n’a je trouve rien d’exceptionnel, l’intrigue non plus, mais l’humour est là. Un petit roman agréable, sans plus. Heureusement il se lit vite.

Elya - Savoie - 34 ans - 6 septembre 2009


Sympa .. sans plus ! 6 étoiles

Un livre assez sympathique, dans lequel on découvre l'histoire de 3 enfants devenus adultes, et leurs parents enfants, pour un certain moment (combien de temps ?? Pourquoi ?? comment vont-ils s'en sortir ? Vont-ils s'en sortir ?? etc etc .. )
C'est agréable à lire .. on se met aisément à la place de ces enfants devenus adultes, et le lot de responsabilités qui leur tombe dessus (le principal thème de ce bouquin d'ailleurs).
Un peu d'émotion, un peu d'aventure, un peu de réflexion .. beaucoup de choses diverses qui font de ce bouquin un bon passe-temps, mais qui ne révolutionnera pas grand chose !!!

Moonlight , de www.moonlight666.com

Moonlight666 - Villiers sur Marne - 43 ans - 24 mars 2008


messieurs les enfants-Daniel Pennac j'ai adoré! 9 étoiles

Ce livre je l'ai fini en trois jours... je suis peut-être encore jeune mais je ne suis pas d'accord avec ceux qui le disent pour enfants. ( enfin chacun son avis, on est là pour ça! ). Je pense que quand on le lit on est aspiré dans l'histoire. Même si les héros sont jeunes, on peu facilement se mettre à leur place. Une bonne dose d'humour et un bon sujet, mais ce qui m'a particulièrement plu dans ce livre, c'est ce style d'écriture. Je ne sais pas trop comment le décrire; léger sans des descriptions à rallonge qui font trois pages, mais en même temps qui reste dans un bon langage. Des répliques parfaites que j'aurais bien voulu sortir à mon prof de français de l'époque... On reste dans l'action et on ne s'ennuie pas!

Blackflamby - rouen - 35 ans - 23 février 2008


Personnages non attachants 4 étoiles

Les personnages ne sont pas aussi attachants que la version originale, le livre jeunesse Kamo et moi, mais l’histoire est plus développée. C’est dommage, mais je n’y crois pas, la magie n’opère pas. Il y a quelques moments drôles, j’ai aimé le dessin « Crastaing salaud la classe aura ta peau ! », mais l’ensemble est plutôt moyen. On a le sentiment de déjà vu.

Je vous recommande de lire ou relire la saga Malaussène et Comme un roman de Daniel Pennac à la place.

Nance - - - ans - 20 décembre 2007


Le style et l'intrigue de 2 étoiles

Je n'ai pas accroché à ce livre ... les personnages ne m'ont pas paru attachants, l'histoire pas très intéressante ni haletante (de savoir ce qui se passerait si les enfants devenaient adultes en une nuit et vice-versa ne m'intrigue pas) et le style d'écriture n'est pas très interpellant non plus ...

Bref, tous les éléments sont réunis pour me faire arrêter ce livre à la 98ème page (juste un peu après le début du changement dont j'espérais qu'il apporterait un quelconque intérêt).

Heureusement que j'ai su arrêter ce livre à temps et rebondir sur un autre qui m'a redonné le goût de lire.

Maylany - - 44 ans - 18 novembre 2007


Etonnant et pédagogique 6 étoiles

On quitte la saga Malaussène avec ce roman de Pennac; néanmoins on retrouve encore différentes tribus familiales dont les enfants sont les héros.
Crastaing, maître d'école honni par ses élèves, inflige à certains d'entre eux une rédaction dont le sujet est le suivant:
Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformés en adulte. Complètement affolés, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants.

Un livre drôle, étonnant et plein de la verve qu'on connait si bien chez Pennac. Une belle leçon où parents et enfants apprennent à leurs dépends que l'éducation n'est pas chose si facile.

Oxymore - Nantes - 52 ans - 30 juillet 2007


Magnifique 10 étoiles

Absolument génial dans le genre cauchemar qui devient réalité. Les héros se retrouvent seuls et doivent trouver une solution. En attendant, ils doivent s'occuper de leurs parents, c'est le monde à l'envers.

Dalania - Dijon - 38 ans - 20 janvier 2007


Distrayant 7 étoiles

Certes ce roman n'est pas aussi bon que les Malaussène, mais cela nous montre une autre perspective. C'est bien de nous livrer une saga de plusieurs bouquins, mais nous lecteurs adhérents au style et à l'humour Pennac, nous avons besoin de découvrir cet auteur dans d'autres écrits, d'autres aventures. Et je trouve que c'est assez réussi avec ce roman. On retrouve assez bien son humour. Il est vrai que ce n'est pas aussi bon, mais ça se lit très bien. En lisant la quatrième de couverture on se demande où il va nous emmener. Et franchement le tout est original et je trouve qu'il s'est bien débrouillé. Il ne s'est pas perdu, a évité de répéter ce sujet maintes fois évoqué en livres ou en films.

Ca se lit bien vite, et ça nous fait passer un sympathique moment.

Kreen78 - Limours - 46 ans - 27 juillet 2006


pour ceux qui ont déjà vieilli 2 étoiles

Où veut nous emmener Daniel Pennac avec ce roman « Messieurs les enfants » ?

Le roman part certes d’un bon sentiment, il y a de bonnes idées, mais il est bien plat, trop « gentil », et dénué de toute surprise. En fait, je n’ai pas du tout accroché et j’ai dû me battre pour arriver à la fin.

Les personnages ne sont pas attachants mais ordinaires et aussi ennuyeux que l'histoire. Quant à elle, elle fait « cliché », elle sent le déjà-lu…

Je ne vois vraiment pas à qui s’adresse ce roman : aux adultes ayant peur de vieillir, de perdre leur âme d’enfant ? aux déçus de l’éducation nationale (dont je fais pourtant partie)… ? Bref, je ne m’y retrouve pas, il ne m’a pas du tout parlé.

Je ne relirai pas Pennac, qui ne me distrait pas, ne me fait pas rêver et pire que tout : ne m’apprend rien (et dire qu'il est prof...)

Hadrien - - 47 ans - 27 avril 2005


Pour vieux enfants 3 étoiles

Sujet de rédaction : vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite.

Le cours de Français de Crastaing, professeur sadique et terroriste est une source d'inspiration pour artistes en herbe. Une source pour imaginer de nouvelles tortures ou de nouvelles vengeances. Igor Laforgue n'échappe pas à la règle et son dessin vengeur vaut à lui, ainsi qu'à son voisin Joseph Pritzky et au deuxième génération Nourdine Kader une rédaction punitive dont le sujet est : vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite. Et attention, il ne sera toléré aucune solution de facilité, ce ne sera ni un rêve, ni les Martiens, ni les fées, ce sera la réalité. Crastaing ignore à quel point…

Crastaing, ce nom, ce seul nom suffit à faire resurgir le souvenir des je bouquine de notre enfance et à démontrer que ce livre n'a rien à faire dans une bibliothèque adulte. Rien. L'histoire du sujet d'imagination qui devient réel est un pas de plus vers un public enfant, un public qui a douze ans, l'âge des héros du roman, et qui peut tolérer et le dénouement prévisible et l'évocation maladroite et superflue de l'affaire du sang contaminé. Un public qui ne boude les discours grandiloquents du narrateur, fantôme du père d'Igor emporté par le sida. Seulement, qu'est-ce qu'un adolescent de douze ans peut comprendre des développements pennaciens sur l'enfance, l'imagination, les putes ? Qu'est-ce qu'un adolescent de douze ans peut comprendre des références littéraires de Crastaing ou du parallèle symbolique avec la transformation du Docteur Jekyll en Mister Hyde ? Messieurs les enfants n'est fait pour aucun public, il n'est fait que pour des enfants qui seraient déjà des adultes ainsi que l'indique l'apostrophe du titre, c'est à dire avant tout pour Daniel Pennac… Il serait plus sage de le lui laisser…

Banco - Cergy - 42 ans - 11 août 2004