L'utopie
de Thomas More

critiqué par Mathieu, le 2 mars 2005
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Un pamphlet original.
> L'histoire de ce mot...

Thomas More invente le mot latin : Utopia, construit à partir du grec ou, "non, ne … pas", et de topos, "région, lieu", est le nom d'une île située "en aucun lieu". Cette négation est ambiguë. Faut-il entendre que cette île, dont le gouvernement idéal règne sur un peuple heureux, est imaginaire, inédite, ou encore impossible ? Comment comprendre le fait qu'elle est en même temps localisée, puisque située par More quelque part aux confins du Nouveau Monde ? Bientôt, le genre littéraire inauguré par More se diversifiera et l'on verra apparaître des eutopies (du grec eu, "bien"), des dystopies (du grec dus, exprimant une idée de difficulté, de trouble), des utopies satiriques ou critiques, des anti-utopies, des contre-utopies…
La forme francisée "utopie" est attestée chez Rabelais (1532) et, sur le modèle de l'anglais utopia, le mot devient nom commun en intégrant le vocabulaire politique du XVIIIe siècle ; il désigne alors le plan d'un gouvernement imaginaire, à l'image de la république de Platon. Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle que le sens courant actuel s'impose et que l'utopie en vient à désigner un projet politique ou social qui ne tient pas compte de la réalité. Ainsi, dans la première moitié du XIXe siècle, tout se passe comme si l’utopie se retirait du terrain de la littérature pour s’investir massivement du côté du réel ou de ce qui aspire à l’être. Expériences locales et perspective globale deviennent, pour deux siècles, les deux visages de l’utopie en acte, selon qu’il s’agit d’inventer de nouveaux rapports sociaux en fondant des communautés à la marge du monde majoritaire, ou d’inscrire toutes les luttes actuelles dans l’horizon de l’émancipation humaine, dans la grande promesse du règne de la liberté. Pour quelques-uns, que justement la "réalité" n'enthousiasme guère, il s'agit là d'une qualité essentielle ; plus généralement, un glissement s'opère, faisant de l'utopie un projet irréalisable, voire irréaliste. En témoignent les renvois synonymiques donnés par le Petit Robert à l'article "utopie" : chimère, illusion, mirage, rêve, rêverie…

> Utopie, de Thomas More

Ce que décrit Thomas More, c’est une société idéale réalisée par des moyens humains : les maux et les vices sont extirpés parce que “ la meilleure forme de gouvernement ” a été instituée ici-bas, c’est-à-dire en prenant la condition humaine telle qu’elle est. À la différence des rêves millénaristes et des promesses eschatologiques, ici nulle Providence divine n’est requise. À la différence des Âges d’or et des pays de cocagne, la nature n’a pas, en Utopie, cette générosité surnaturelle qui dispense les hommes de la peine. À la différence des races d’or et des héros, les Utopiens sont des hommes, avec les défauts et les qualités de leur finitude. Le jeu de More consiste à montrer que l’autre monde est de ce monde ; de là tous les paradoxes et toutes les ruses de cette utopie raisonnable, de cette fiction réaliste, de cette sérieuse fantaisie. Mais de là aussi qu’avec lui s’inaugure un des motifs essentiels de la modernité, du courage ou de la témérité modernes, fondé sur ce que le siècle des Lumières appellera la perfectibilité humaine.

Citation :
« - Eh bien, cher Raphaël, dis-je, décrivez-nous cette île, nous vous en prions instamment. Donnez-nous un tableau complet des cultures, des fleuves, des villes, des hommes, des mœurs, des institutions et des lois, enfin de tout ce qu’à votre avis nous désirons connaître.
- Il n’est rien que je fasse plus volontiers, car tout cela m’est présent à l’esprit. Mais il nous faudra du loisir.
- Entrons, dis-je, et mangeons, puis nous prendrons le temps qu’il faudra.
- Très bien, dit-il.
Nous prîmes notre repas, puis nous revînmes nous asseoir au même endroit, sur le même banc. Raphaël resta un instant silencieux à réfléchir, puis, nous voyant attentifs et avides de l’entendre, il dit ce qui suit.
Thomas More, Utopie, livre premier. »

> Un nouveau genre littéraire

Après More, le genre littéraire utopique s’épanouit. Tantôt ce sont des traités politiques, qui empruntent la forme de la fiction pour donner de la vie au régime qu’ils décrivent ou pour se mettre à l’abri des censures ; tantôt ce sont des voyages de fantaisie, romans satiriques ou explorations de mondes extraordinaires.
De ces ouvrages se dégagent certains traits caractéristiques de la pensée utopique. La Cité du Soleil de Campanella (1623) décrit une société où, jusque dans le détail, tous les aspects de l’existence sont collectivement réglés. La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon (1627) est une cité gouvernée par la communauté des savants, grâce à qui se déploie " l’empire de l’homme sur la nature ". Et si l’Oceana de Harrington (1656) propose un régime de démocratie parlementaire qui protège les biens de chacun, le Code de la nature de Morelly (1755) fait l’éloge de l’abolition de la propriété privée, condition première d’une véritable transformation sociale. Déjà, dans cette tension entre fiction et réalité qui caractérise l’utopie, certains tentent de réaliser leurs rêves par la fondation de colonies, dont l’Amérique est la terre d’élection.

Terminons en précisant que ce pamphlet contre la société anglaise d'Henri VIII est à l'origine de nombreux débats, et a causé sans doute la naissance de la contre-utopie (Cf. 1984, Le Meilleur des Mondes). Livre recommandé à recommander !
Thomas More, premier socialiste ? 8 étoiles

De retour d’un voyage en pays lointain, un certain Raphaël, homme savant et posé, raconte à Morus, le narrateur, ce qu’il a découvert dans une île inconnue conquise par Utopus et baptisée Utopie. La propriété privée y a été totalement abolie. Personne ne possède rien, même pas son domicile dont il faut déménager tous les dix ans pour ne pas s’y habituer ou ne pas le laisser se dégrader. Les travaux pénibles tels ceux de l’agriculture ne doivent pas être réservés à une classe sociale inférieure. Chacun doit changer de métier tous les deux ans et aller travailler la terre par roulement, ne serait-ce pour que tout le monde soit capable de produire sa nourriture. Tout un chacun doit être habillé de la même façon, très simplement, sans bijoux ni colifichet. L'Utopien a aussi aboli l’usage de l’argent. Il méprise l’or et les pierres précieuses à un point tel que ce métal ne sert plus que pour forger les chaines et les entraves des esclaves. Car ceux-ci existent bel et bien. L’esclavage remplace avantageusement la peine de mort. Ainsi le voleur ne serait pas encouragé à devenir criminel. La société en tire un meilleur bénéfice vu que ceux qui l’ont lésée lui paient ainsi leur dette. Le citoyen lui, ne travaille que 6 heures par jour. Toutes les villes sont bâties sur un modèle unique. Les femmes sont les égales des hommes. Elles peuvent être prêtres ou soldates. L'Utopien ne fait la guerre que contraint et forcé. Il préfère utiliser des mercenaires, mettre à prix la tête du chef de ses ennemis, voire intriguer pour faire se dresser les peuples les uns contre les autres. Il accepte toutes les religions à la condition qu’elles soient compatibles les unes avec les autres. L'Utopien ne tue aucun animal pour ne pas être tenté de trucider un humain. Le travail de boucher est dévolu aux esclaves souvent étrangers. Et les abattoirs sont toujours placés dans des endroits bien à l’écart.
« L’Utopie », paru en 1516, est un ouvrage de philosophie politique présenté sous forme de parabole qui peut très facilement se lire encore aujourd’hui et même avec grand intérêt ne serait-ce que pour comprendre qu’un grand nombre d’idées socialistes, communistes et aujourd’hui mondialistes n’ont finalement pas grand-chose de nouveau. Toutes ces idéologies remontent à loin. Quand Klaus Schwab nous dit qu’avec le grand reset nous ne posséderons rien et que nous serons heureux, Thomas More l’avait écrit plus d’un demi millénaire avant lui ! Mais More était un moraliste. Il rêvait d’un monde meilleur, moins injuste, plus égalitaire, moins cruel. Une sorte de paradis sur terre ! Avec le recul historique et la connaissance des dégâts causés par les révolutions successives (1789, sa guillotine, ses assignats et son génocide vendéen, le bolchevisme et ses appartements collectifs, les Khmers rouges et ses intellectuels envoyés trimer dans les rizières ou les Maoïstes et leur célèbre uniforme), il nous est possible de relativiser tout cela. Le mieux est toujours l’ennemi du bien. L’enfer toujours pavé de bonnes intentions. Ces grands humanistes disent ne vouloir que notre bonheur. Mais quand l’utopie devient dystopie, quand le rêve vire au cauchemar, on réalise que vouloir à tout prix le bonheur de l’homme même contre son gré, ne mène qu’à l’asservissement et à la pauvreté. Tout accroissement d’égalité ne peut se faire qu’au détriment de la liberté. À lire.

CC.RIDER - - 66 ans - 27 juin 2021


En Utopie tout est possible. 8 étoiles

Depuis le temps qu'il fallait que je le lise voici sa lecture achevée.

Pour qui s'intéresse à la politique et aux idées dans le sens large du terme ce livre est un indispensable.

L'auteur y développe les idées, voire les idéologies qui naîtront plusieurs décennies plus tard.

Comment ne pas voir dans cette île laboratoire un avant-goût du communisme, de l'organisation d'un Etat totalitaire et surtout la pire des idées, vouloir le bien du monde.

Bien sûr que toutes ces idées sont charmantes mais on sait tous que l'enfer est pavé de bonnes intentions.

Ici tout est régi par le politique, tout est pensé, la guerre, la consommation, la religion, le droit, le colonialisme. Tout est passé en revue détaillée cela sans que le récit soit lassant.

Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Sauf qu'il s'agit d'un livre, certes fort intéressant et incontestablement important comme je l'ai dit pus haut.

Mais enfin que faire de cet essai méta- politique ?

Un jour j'ai lu une phrase qui disait " En Théorie tout est possible, c'est pour cela qu'un jour j'irai vivre en Théorie".

C'est un peu mon ressenti après la lecture de ce classique. L'auteur y développe toutes les idées de sa cité idéale, mais l'Histoire nous a appris ce que cela pouvait générer. Fort heureusement il ne s'agit que d'un livre mais il y a fort à parier que de grands décideurs l'ont lu avec curiosité et intérêt.

Maranatha - - 52 ans - 23 février 2021


3 étoiles! 6 étoiles

L'utopie est un roman écrit par Thomas More. L'histoire est originale, novatrice mais parfois peu prenante notamment lors de la première partie indigeste, trop longue et bavarde. La deuxième partie avec la description du système proche du communisme est bien plus intéressante dans le fond, More se révèle être un visionnaire. Dommage que le style se fait souvent lourd avec des descriptions interminables. L'histoire est en plus trop démonstrative, More argumentant favorablement pour son île utopique. More se fait donc le père de l'humanisme et un précurseur du communisme et c'est en cela que le livre est intéressant historiquement, pour son côté visionnaire. L'utopie est donc un livre correct, très inégal, à lire pour l'importance historique avant tout.

Js75 - - 41 ans - 5 juin 2011


Un livre qui fait réfléchir 10 étoiles

Ce livre est vraiment génial.

Certes la première partie où Thomas More parle avec un autre personnage est un peu moins intéressante que la deuxième partie où l'on découvre véritablement l'utopie et ses institutions. Mais la première partie n'est pas pour autant assourdissante. Ce livre est en partie très philosophique.

Ce livre nous amène à réfléchir alors sur notre société actuelle, et certaines citations sont intéressantes à retenir car très bien pensées.

A lire donc !

Lilip - - 32 ans - 22 juillet 2009


L'Esprit des Lumières avant l'heure 8 étoiles

Cet essai est un pamphlet indirect des systèmes socio-politiques en place, via un prisme, ici une société imaginaire, comme le Paris vu par les Persans de Montesqieu, et un style original, le dialogue, et reprend ici une méthode chère à Platon.
Cet ouvrage critique durement la monarchie aristocratique et absolutiste, corrompue par les flatteries et vanités de leurs cours, un peu comme Saint-Simon et Auguste Comte s'en feront l'écho à leur manière.
Il y a bien un aspect collectiviste dans le monde idéal ici décrit, que ne semble pas renier Charles Fourier dans la description de son phalanstère.
J'ai été surpris par le caractère rigoriste et austère de la morale et de la vie familiale, l'adultère et l'acte sexuel avant mariage étant sévèrement réprimés.
Les grands criminels deviennent esclaves. De nos jours, le travail d'intérêt général est un alternatif à la peine privative de liberté, avec l'accord du prévenu condamné, afin d'éviter de constituer un travail forcé.

Voilà un ouvrage court qui permet de faire réfléchir.

Veneziano - Paris - 46 ans - 18 avril 2008


Communisme et Utopisme? Pourquoi pas? 6 étoiles

Lire ce document à une distance de 400 et quelques années a une valeur fortement ironique. Si on met en perspective Thomas More et la vision que nous a donné le communisme russe, on peut voir l'écart des deux situations face à un réalisme donné.

Cela m'amène à une réflexion sur la similarité de l'apport à la science-fiction de l'Utopie et du communisme. Alors que le communisme lui se voit comme l'Utopie se voyait, l'oeil extérieur lui le voyait comme irréalisable, l'Utopie comme impossibilité, face à la nature humaine, donc comme dystopie.

L'Utopie, c'est une question de perception et elle doit également renvoyer le sujet face à sa propre histoire. Parce que considérer l'Utopie a l'abri de l'histoire c'est faire abstraction de la nature humaine dans sa formation.

Même 400 ans après son écriture, la valeur du texte de Thomas More est des plus problématiques et franchement irrésolues.

FightingIntellectual - Montréal - 42 ans - 19 février 2007


Une certaine idée d'un idéal 8 étoiles

L'utopie, c'est d'abord l'histoire de la rencontre entre Thomas More et un certain Raphaël qui s'engage dans le récit de ses voyages dans un pays nommé Utopie et dont la capitale est Amaurote.
Raphaël dresse un éloge particulièrement précis de ce pays qui semble répondre à des règles bien singulières pour l'époque mais étonnement modernes et visionnaires; aussi on peut deviner chez Raphaël le bonheur qu'il a ressenti de découvrir la république chez les Utopiens alors que partout ailleurs règnent des rois omnipotents qui maintiennent sous leur joug des paysans affamés, des citadins qui mendient et une économie exsangue.

More au travers du discours de Raphaël dépeint un monde où le travail ne serait plus un labeur esclavagiste mais un rôle social permettant à la société Utopienne de subvenir à ses propres besoins en excluant l'importance de l'argent de l'intérêt général (d'ailleurs l'or n'est qu'un métal qui orne les esclaves en Utopie); ainsi l'importance de la diminution du temps de travail est loisible à chacun si elle n'entrave pas la production nécessaire. D'ailleurs l'oisiveté est proscrite en Utopie mais la tâche n'appelle pas forcement le physique, elle permet l'exercice de l'esprit et des lettres.
Concernant la gestion des villes, Raphaël fait remarque que chaque prince (maire aujourd'hui) est élu pour une période déterminée afin que ce dernier ne cherche pas à s'approprier le pouvoir à des fins personnelles.
A propos de la peine de mort je vous cite un petit extrait de ce livre écrit au début du 16ème siècle:
"....Pourquoi tuer un assassin ? Un homme qui travaille disent-ils (les utopiens) est plus utile qu'un cadavre; et l'exemple d'un supplice permanent inspire la terreur du crime d'une manière bien plus durable qu'un massacre légal qui fait disparaitre en un instant le coupable" Qu'ajouter à cela ? Sans vouloir prendre parti, avouons qu'au 16ème siècle prendre de telles positions en a mené plus d'un au bûcher ou au pilori.
Très étonnant encore cette vision très marxiste de la communauté:
"Les Utopiens appliquent en ceci le principe de la possession commune. Pour anéantir jusqu'à l'idée de la propriété individuelle et absolue, ils changent de maison tous les dix ans, et tirent au sort celle qui doit leur tomber en partage".
Les idées Utopiennes qui font écho à nos sociétés modernes du 20ème et 21ème siècle sont encore très nombreuses dans cet ouvrage; aussi il est vraiment intéressant à déchiffrer car au delà des idées "positives" qu'il dégage, ce livre laisse toutefois l'espace au doute. D'abord parce que le récit de cette société utopienne est celui d'un adjuvant, Raphaël, entre sa vision de l'Utopie et celle de Thomas More qui semble plus nuancée quand il dit à la fin de l'ouvrage:
"....Car si, d'un côté, je ne puis consentir à tout ce qui a été dit par cet homme (concernant la communauté de vie et de biens sans commerce d'argent notamment), d'un autre côté, je confesse aisément qu'il y a chez les Utopiens une foule de choses que je souhaite voir établies dans nos cités. Je le souhaite plus que je ne l'espère."

En somme, l'Utopie est un ouvrage vraiment intéressant et rapide (124 pages) qui permet un regard objectif à un moment donné (16ème siècle) et sa transposition avec le recul et l'expérience des choix sociétaux exercés depuis lors. Rien que pour ça, l'ouvrage mérite qu'on s'y intéresse et j'ai pu constater (c'est mon avis) à quel point finalement le monde est demeuré dans une certaine inertie.

Oxymore - Nantes - 52 ans - 21 septembre 2006


Thomas More, père du communisme? 10 étoiles

Thomas More, le sage le saint Thomas More, est connu pour être un homme de loyauté, sa loyauté envers lui-même plutôt que face à la couronne lui vallu d'ailleurs la tête. Dans un siècle de bouleversements, le livre Utopia de Thomas More se présente comme LA solution aux maux d'une société arrivée aux paroxisme de son évolution. L'ideal de Morus inspira de nombreux communistes notamment Karl Marx qui s'en inspira pour nombre de ses essais sur le communisme. En effet, la société utopienne s'appuie sur le principe de l'absence de classe sociale. Principe repris par les communistes plus tard à travers la célèbre citation de Marx "une société socialiste sans classe sociale", utilisé notamment par Lénine et Staline dans leurs campagnes politiques. De ce principe découle celui de l'équité, probablement le plus utopiste des projets communistes. More explique également que le chômage serait facilement évitable si on faisait travailler 6heures par jour chaque individu (hommes et femmes confondus). Marx montre quant à lui que tout homme a sa tâche à remplir dans l'économie d'un pays. L'absence de propriétés et de biens privés, un des principe de base du communisme sert, selon More, à éviter les vols. Cette centralisation fut utile à Staline pour installer un état totalitaire. L'association du "travail pour tous" et de la collectivisation est remarquable chez les gouvernements communistes russes à travers les sovkhozes et les kholkozes. Dans un siècle où les réformes religieuses furent source de conflits, More institue la liberté de culte sur "son île", principe repris par les maîtres du communismes, même si dans l'application de cette forme de gouvernement, les libertés de l'homme furent plusieurs fois baffouées. Au coeur de l'humanisme, le livre Utopia de Thomas More apparaît comme le précuseur d'un mode de gouvernement qui inspira de nombreux intellectuels dans les siècles qui suivirent. Ce mode de gouvernement qui place l'homme en tant qu'être au centre de toutes choses s'appuie sur de nombreux principes qu'on peut retrouver dans le communisme "moderne". More ne fit donc pas qu'inspirer les principes du communisme, il en posa donc les fondements.

Absolution - Quiévy - 35 ans - 20 avril 2005