L'homme qui souriait
de Henning Mankell

critiqué par Polarnoir, le 1 mars 2005
( - 62 ans)


La note:  étoiles
Le
Le dira-t-on jamais assez : il en est de l'ordre des parutions françaises des romans de Henning Mankell comme des voies du seigneur : elles sont impénétrables : L'Homme qui Souriait se situant, si on respecte la chronologie, après Les Chiens de Riga et La Lionne Blanche puisque l'intrigue débute en octobre 1993.

Cependant, il semble bien cette fois qu'il en soit terminé des aventures (mouvementées dans le temps) du commissaire Wallander et que sa fille Linda prenne désormais le relais avec la première de ses enquêtes : Avant le Gel, à paraître fin 2005, début 2006.

Ou alors aurons-nous la surprise de voir arriver un recueil de nouvelles inédites qui nous présentera le Wallander d'avant Meurtriers sans Visage...

Pour en revenir à L'Homme qui Souriait, il s'agit donc du quatrième roman de Henning Mankell où apparaît son inspecteur favori.

Un vieil avocat se pose un cas de conscience : il a découvert que son principal client n'est pas si honnête qu'il veut le faire croire, mais c'est aussi ce même (gros) client qui, depuis plusieurs années, assure le chiffre d'affaire du cabinet qu'il dirige avec son fils. Doit-il, ou non, en parler à son associé ? On ne connaitra jamais sa décision finale ; il est abattu sur une route déserte, par une nuit de brouillard, et le meurtre est maquillé en banal accident de la circulation. Puis c'est au tour du fils d'être assassiné après avoir confié ses soupçons quant à la mort accidentelle de son père à une vieille connaissance, l'inspecteur Kurt Wallander, en retraite sur les plages immenses de l'île danoise de Jylland, où il rumine sa décision de quitter définitivement la police. Lorsque ce dernier apprend la mort de son ami avocat, il reprend le collier et déchire sa lettre de démission pour, pris par le remord, tenter d'élucider ce crime commis alors qu'il avait refusé son aide à un ami...

Wallander n'est pas en grande forme au début de ce roman, il sort de dépression et se remet à peine d'avoir tué un homme, en état de légitime défense certes, mais le geste le hante. D'autant plus qu'à ce moment là, dans ce champ noyé de brouillard, sa seule volonté était de voir l'homme en face de lui mourir... Cet épisode (cf. Les Chiens de Riga) a changé sa vie : "C'était un point de non-retour ; un enterrement et une naissance, les deux à la fois".

Wallander cesse donc de s'ausculter le nombril et reprend donc du service après l'assassinat de Sten Torstensson. C'est aussi pour lui l'occasion de rencontrer une nouvelle collègue féminine : Ann-Britt Höglung, et pour Mankell de nous rappeler le fossé qui, selon lui, sépare aujourd'hui plus qu'hier les générations. Car si Wallander fait partie de ceux qui ont grandi avec le modèle suédois et subissent de plein fouet la perte de ses valeurs fondamentales, Ann-Britt, quant à elle, représente plutôt ceux qui n'ont vu que le déclin de ce fameux modèle : "Le monde est peut-être le même. Mais son image, non".

Mais cette enquête menée dans les milieux du pouvoir et de l'argent est aussi l'occasion pour Henning Mankell de nous confier ses craintes (fondées) concernant la corruption organisée qui menace les institutions, et la fausseté, l'hypocrisie des rapports entre les pouvoirs politiques et économiques, voire une certaine servilité des premiers envers les derniers.

Il aborde bien sûr les transformations de l'idéal économique suédois en modèle libéral où, comme partout, le secteur privé prend en charge les missions même de l'état et où le maître mot est rentabilité et son pendant l'insignifiance de la vie humaine.

Un constat sombre et désabusé (mais réaliste) de la vie occidentale qui augure d'un avenir par forcément lumineux...

Vous pouvez retrouver cette critique et bien d'autres sur Polar Noir (http://polarnoir.neuf.fr)
L’homme qui ne souriait plus 7 étoiles

Dans ce polar de plus de 400 pages, on connait le coupable dès la page 13. Toute l’enquête s’ensuivra à démontrer sa culpabilité. Je trouve un peu regrettable de nous dévoiler l’intrigue dès le départ.

Voici ce que dit en page 13, l’avocat conseil de l’empire Harderberg, le châtelain de Fernholm :
« Il avait mis près de deux ans à comprendre que quelque chose allait de travers. Il s’acquittait alors d’une mission simple, l’examen d’une série de contrats impliquant le conseil suédois à l’exportation en tant que garant d’un important crédit. (.) Il venait de découvrir un détail insignifiant : quelques chiffres, qui, soudain posaient problème.. (.) Et le résultat était effrayant (.) Lourde escroquerie vis-à-vis du conseil de l’exportation ; fraude fiscale de grande envergure ; toute une chaîne d’actes falsifiés »

A partir de là, les assassinats vont se succéder pour que la fraude ne soit pas découverte : l’avocat, son fils, l’auditeur auprès du conseil suédois, le responsable de sécurité du château, une tentative d’assassinat de la secrétaire des avocats, du commissaire Wallander et de son adjointe en charge du dossier..

Puis, ouf, au bout des 400 pages, on parvient à arrêter le Dr Harderberg, l’homme le plus riche de Suède, le plus grand mécène du pays, juste au moment où il décide de quitter le pays pour toujours à bord de son avion privé, le Gulfstream.

Je doute qu’en réalité ce soit aussi simple de mettre la main sur un tel homme et qu’il doit avoir des appuis à un très haut niveau. Mais c’est un polar de Henning Mankell, et celui-ci nous trimballe dans son enquête et dans la vie privée du commissaire Wallander et de son équipe.

Un de mes auteurs de polars préférés car sociologiquement on en apprend pas mal sur la société suédoise.

Darius - Bruxelles - - ans - 28 mai 2021


Un sérieux manque de rythme 5 étoiles

Quel dommage d'attaquer la série de Mankell par ce livre, clairement pas à la hauteur de mes espérances au vu de la réputation de l'auteur.

Malgré un résumé qui semble s'ouvrir sur un livre plutôt intéressant -je pense surtout à l'épisode du mannequin sur la route- l'histoire ne décolle pas vraiment. On est bien loin du bon polar qui nous tient en haleine depuis les premières pages jusqu'au dénouement, dont on peut légitimement questionner l'existence dans ce livre.

Mais on déplore surtout le manque de rythme, à croire que les réunions de l'équipe de Wallander et leur manque de productivité déteignent sur l'écriture.
Autre chose, peut-être s'agit-il d'une habitude de Mankell, ou d'une mauvaise traduction, mais l'emploi d'expressions telles que "Wallander repensera plus tard à cette discussion..." casse le peu de rythme du livre et donne un certaine distance avec les personnages -pas forcément une bonne stratégie vu le mal que l'on a à entrer dans l'histoire. D'autant qu'il n'hésite pas à réutiliser la structure une bonne dizaine de fois tout au long du récit... des fois qu'on n'ait pas compris !

Autre aspect dérangeant du livre, que résume assez bien l'exposé que fait Ann-Britt à son supérieur sur les différents propriétaires d'une entreprise : la lourdeur et la lenteur du récit. Quasiment imbuvable par moments, l'auteur insiste (longuement) sur les aspects économiques, les entreprises basées à l'étranger, les filiales, etc... Un élève de collège préparant un exposé sur la situation économique de la Suède n'aurait pas fait mieux!

On peut aussi reprocher à l'histoire les réflexions "nian nian" de Wallander, à croire que les policiers suédois des années 90 ne savaient pas que les gens pouvaient être "méchants" (scoop du siècle!).

Aussi je dirai que l'attention du lecteur, ça se cultive ! Il ne suffit pas de balancer quelques éléments d'intrigue (un vieux mannequin sur une chaise au milieu d'une route) et d'ensuite combler les trous avec des pages et des pages de non-action pour faire un bon polar. A dire vrai, le lecteur (à moins que ce ne soit vrai que dans mon cas) espère un peu de sang et de suspense pour attiser son attention : là encore Mankell a tout faux, il ne fait qu’effleurer le sujet en glissant quelques mots sur un trafic d'organes international (et le trafic d'organes, c'est mal!).

Une question demeure en suspens : quel est le problème de Mankell avec les lièvres ? Par trois fois, si ce n'est plus, le récit évoque l'apparition d'un lièvre, qui rappelle la fin tragique du vieil avocat. Regain d'intérêt soudain, on s'attend à un éventuel incident relançant l'action, le suspense est à son comble et (encore une fois)... rien ne se passe!

Je pourrais continuer ainsi sur des lignes et des lignes, mais le trop grand nombre d'épisodes d'action joue sur ma mémoire (ironie bien sûr).
Était-il par exemple nécessaire de conserver les épisodes avec le père de Wallander (l'apothéose de l'ennui est atteinte -je ne parle pas de la tarte- avec le récit de la bagarre) ?

Pour finir : le "dénouement" -si on peut l'appeler ainsi!
(Attention au "SPOIL") Ainsi, un riche homme d'affaire, qui s'est rendu coupable de nombreux crimes dans le but de préserver son empire économique, avoue ses fautes sur trois pauvres pages dénuées d'intérêt... Ou comment finir en beauté!

Mais quand y en n'a plus, y en a encore ! Eh oui, autant prolonger le plaisir du lecteur avec un petit épilogue où l'on assiste enfin à l'apparition de la fameuse Baiba (là encore, Mankell tartine) dont on nous parle tout le livre. Et puis... FIN.

OnePageFurther - - 28 ans - 12 février 2015


Le pays des bisounours 5 étoiles

J'adore Mankell et tout ce qu'il a fait. Par contre, plusieurs points m'ont déplu sur cet opus. Tout d'abord, je n'ai jamais trouvé de liste fiable de la chronologie de ses romans car j'aurais particulièrement apprécié de les lire dans l'ordre, ce je pensais avoir fait et il est vrai que certains points restaient en suspens.
Mais le 2ème point qui m'a agacé dans ce livre, c'est le côté hyper gnangnan de la rédaction. Soit, en Suède ils n'ont ni télé ni internet (même à l'époque où le livre a été écrit, il se passait déjà des choses horribles dans le monde) soit, ils ont vraiment un pays de bisounours. J'ai été atterrée par les propos scandalisés de Wallander (pourtant flic) qui découvrait que les gens pouvaient être vraiment très méchants et cruels parfois. Ouh la la !
Oui, je sais, Mankell fait souvent ce genre d'observations dans ses livres mais jusqu'alors, ça ne m'avait jamais agacée à ce point. Ou alors c'est mal dit dans "L'homme qui souriait", je ne sais pas.
Un côté positif quand même, c'est l'histoire de fond qui est très à la hauteur de Mankell que je continue de suivre bien sûr.

Patsy80 - - 49 ans - 23 février 2012


Pas au meilleur de sa forme... 6 étoiles

Cette fois l’ami Kurt se trouve confronté à l’argent, au pouvoir et à la corruption en plus de ses propres états d’âme envers à une société qui évolue trop vite et à une criminalité qui ne semble plus connaître de limites… Face à un adversaire aussi puissant et influent la police devra marcher sur des œufs et mener une enquête aussi efficace que discrète. Concrètement ça veut dire que si vous vous attendez à un polar boosté à l’adrénaline vous allez être déçu par le rythme escargot de celui-ci ; plus encore que dans les précédents Wallander la devise italienne « chi va piano, va sano e va lontano » (qui va lentement, va sûrement et va loin) est de mise. Malgré ce rythme délibérément lent on s’intéresse à l’intrigue et l’on se demande comment Wallander et son équipe vont parvenir à relier les différentes pièces du puzzle sans attirer l’attention de leur “proie”… Seulement le hic c’est qu’au final les choses semblent avoir été trop vite (oui je sais que ça peut paraître paradoxal), un peu comme si l’auteur avait précipité la fin en fonçant dans le mur, ne sachant comment détruire “en douceur” la forteresse qu’il avait lui même érigé autour de son “méchant”.

Amnezik - Noumea - 56 ans - 13 février 2012


Plutôt décevant 5 étoiles

C'est le deuxième Mankell que je lit et je dois dire que celui-ci est plutôt décevant.
Ça ne m’empêchera pas de lire les autres mais bon... Comme l'ont dit d'autres lecteurs la déception vient du dénouement pas maîtrisé du tout. On sent d'ailleurs plus on avance dans le polar que la complexité à laquelle fait face l’inspecteur Wallander et son équipe est trop grande pour eux, finalement la résolution du problème qui se pose vient comme un cheveu sur la soupe.
Dommage.
Sinon le polar est bien écrit, j'ai relevé deux-trois incohérences mais rien de bien méchant. Le bouquin reste plaisant et rapide à lire alors...laissez vous tenter si vous l'avez sous la main.

Lebowskijeff - paris - 50 ans - 8 juillet 2011


Un bon polar mais une chute qui laisse sur sa faim 6 étoiles

Pour la troisième fois je m'attaque à un polar de Mankell et de son héros l'inspecteur Wallander.
Ce coup ci voila notre suédois qui sort d'une dépression nerveuse d'un an mais qui va retrouver le goût de vivre en s'attaquant à une affaire de corruption et d'assassinat commandités par un industriel suédois qui en apparence est un modèle d'intégrité et de respectabilité.
Une fois que vous avez fait abstraction des états d'âme de Wallander qui pleurniche sur son sort et sur le délitement de l'honnêteté au pays d'ikea, (ça prend quand même pas mal de pages dans le bouquin), que vous vous êtes retenu de lui botter le derrière mentalement dix fois par chapitre pour lui dire de se secouer un peu, l'intrigue en elle même est pas mal ficelée et vous tient en haleine jusqu'au dernier chapitre, lequel déçoit énormément par sa chute qui semble totalement bâclée et mince.
Dommage car on s'attendait vraiment à mieux et le rythme du récit est bien mené de bout en bout.

Chilpericlepieux - - 56 ans - 24 mars 2010


Un dénouement de série B pour polar de première classe ! 7 étoiles

Vous voulez lire ce polar ? Alors, ménagez-vous une plage de temps suffisante car, passée la page cinquante, le temps de mettre les personnages en place, vous ne pourrez plus lâcher ce livre avant d’aborder les cinquante dernières pages qu’il n’est même pas nécessaire de lire tant elles sont banales, convenues et même empreintes d’une certaine dose de stupidité. Pourquoi Henning terminer un livre plein d’intelligence, de talent, qui tient le lecteur en haleine tout au long de la recherche de la vérité pour terminer cette histoire comme un mauvais film de série B ?

Et pourtant cette histoire ne manque ni de souffle, ni de rythme, respirant à la cadence haletante de l’enquête sur la mort de deux avocats, le père et le fils, l’un par accident, a priori, l’autre par assassinat, qui vivaient à l’ombre d’un château acheté par un richissime homme d’affaires bien énigmatique. Wallander qui soignait une grave dépression au Danemark, a refusé son aide au fils après le décès suspect du père et il se sent alors obligé de retrouver le meurtrier et d’établir la vérité sur ces deux décès si proches et si mystérieux.

Il va alors mettre en œuvre sa force d’analyse pour faire parler la logique qui sous tend cette affaire. Mais, même si j’ai apprécié la façon dont Mankell conduit son récit, il faut tout de même accepter quelques petites entorses à la cohérence, quelques petites indélicatesses envers la logique et remercier ce cher hasard qui fait parfois si bien les choses.

Mais nous sommes prêts à pardonner beaucoup à Mankell car par delà le polar, il nous livre un beau livre sur l’amertume et le désenchantement envers le fameux modèle suédois mais aussi vis-à-vis de cette foutue humanité qui est capable du pire surtout, même si il existe des bons policiers pour vaincre les méchants et pouvoir croire encore en … l’amour !

Débézed - Besançon - 77 ans - 7 septembre 2008


Morbide, ce sourire… 8 étoiles

Cet homme évoqué dans le titre dont le sourire permanent met tout le monde mal à l’aise, y compris Wallander, est un peu l’opposé de l’enquêteur. Car les coins de la bouche de Wallander tirent plutôt vers le bas. Déprimé, le voilà qui s’isole à Skagen pour essayer de maîtriser les fantômes de sa culpabilité : il est anéanti parce qu’il a tué un homme lors d’une enquête, même si c’était totalement justifié. Il est d’ailleurs sur le point de remettre sa démission. Le meurtre d’un de ses amis, qui venait justement de faire appel à lui, va le remettre sur le chemin du commissariat d’Ystad.

Mais revenons à la comparaison Harderberg/Wallander. Le premier offusque par sa suffisance, le second séduit par son humilité. Alors qu’Harderberg se croit tout puissant, Wallander tâtonne, fait confiance à son instinct pour le remettre en cause un peu plus tard. Et comme il est bien plus facile de s’identifier au second type de caractère, l’empathie fonctionne au quart de tour entre le lecteur et Wallander. Il est « comme tout le monde », Kurt, il n’échappe pas aux tergiversations qui nous assaillent, nous aussi, dans notre quotidien. Sauf qu’évidemment, nous n’avons pas de meurtre à élucider !

Le suspense est total et maintenu jusqu’à la fin ; difficile de lâcher le livre ! J’ai particulièrement apprécié le procédé qui consiste à relater toutes les réunions d’équipe, chacune des réflexions de l’enquêteur. Cela nous permet de le suivre pas à pas, et cela favorise l’empathie déjà mentionnée.

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 11 août 2008


Froid et brouillard ! (le 4ème Mankell) 8 étoiles

Il aura fallu ce Prix CL (lancé par Benjamin) pour que je me plonge dans les livres d’Henning Mankell, chose que je remettais sans cesse à plus tard. Grave erreur !
Pour me lancer dans la série, j’ai débuté par le premier roman de la série, « Meurtriers sans visage». Cela m’a permis de me familiariser avec le personnage récurrent, le Commissaire Kurt Wallander. Une lecture qui m’a vraiment encouragée à poursuivre l’exploration de l’œuvre de Mankell !
En préambule, je recommanderai aux personnes qui souhaitent lire ce livre de commencer par «Les chiens de Riga», car tout au long de «L’homme qui souriait», Kurt Wallander pense à une certaine Baiba Liepa. Cela m’a gênée de ne pas savoir ce que Wallander avait vécu avec cette femme.

Dès la lecture de son premier roman, j’ai été totalement séduite par le personnage de Kurt Wallander. La performance de H. Mankell ne réside-t-elle pas dans la création de ce policier si humain, si proche de chacun d’entre nous ? Il n’est ni supérieurement intelligent, ni doté d’une force physique extraordinaire. C’est un homme sensible, que la vie a meurtri, un être solitaire par force, qui a ses hauts et ses bas. Ce n’est pas Superman, il peut avoir peur comme tout un chacun. Un personnage très attachant !
«L’homme qui souriait» est un bon, un excellent polar qui tient sans cesse en haleine. Toute l’intrigue tourne autour d’un homme dont l’absence est glaçante, cet «homme qui souriait». Qui est donc cet Alfred Harderberg ? Un homme d’affaires dont la Suède est fière à cause de l’empire financier immense qu’il a su constituer.
Comment un petit commissaire d’une petite ville suédoise pourra-t-il s’attaquer à un monstre tentaculaire ? Pas de preuves, rien que des intuitions.
Mankell réussit à nous faire douter parfois en même temps que Wallander ou que son supérieur borné, Björk : dans quelle affaire sommes-nous ? Wallander et ses équipiers les plus proches sont-ils paranoïaques ?
L’équipe s’est étoffée avec l’arrivée d’une jeune femme fraîchement sortie de l’Ecole de Police, Ann-Britt Höglund, qui est loin de faire l’unanimité, surtout auprès des vieux routards de l’équipe, ce d’autant que Wallander s’appuie beaucoup sur elle.

Pour moi, Wallander excelle dans la mise en place d’un décor et surtout d’une ambiance forcément «exotiques» pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas la rigueur de l’hiver suédois. Il joue beaucoup avec le climat, les paysages. La densité du brouillard participe de l’angoisse qui monte, le vent qui se lève soudainement, les aubes glaciales, tout est là pour maintenir une tension constante.
Je trouve que l’écrivain a une façon étonnante d’installer ses personnages. Il sait en quelques mots nous dire ce qu’il est important d’en connaître. Je citerai à titre d’exemple la phrase par laquelle il introduit l’homme qui nous glace par son omniprésence au fond de l’histoire : «Quant à son sourire, il semblait ne pas appartenir à son visage».
Il faut également insister sur l’excellence du style d’Henning Mankell. Voilà un livre admirablement écrit et traduit.

Aria - Paris - - ans - 10 mai 2008


Un roman de qualité 9 étoiles

Cette critique a beau être dite « éclair », je prendrai le temps de parler pleinement de ce roman, d’une part en raison de sa qualité, d’autre part parce que j’ai accepté de participer au prix critiques libres, catégorie policier, et que ce roman fait partie de la sélection…
Tout d’abord, il appartient à une série, les enquêtes de l’inspecteur Wallander. Je ne sais pas si Henning Mankell avait le projet de construire une série dès le premier roman, mais, ce qui est certain, c’est que l’éditeur français a commis une erreur en ne publiant pas les romans dans l’ordre chronologique. En effet, l’inspecteur Wallander a une véritable vie qui ne se limite pas aux enquêtes et aux mécanismes criminels qu’il croise dans les romans. Personnellement, je n’ai lu que deux enquêtes, Les chiens de Riga et L’homme qui souriait, et dans ses deux romans il y a une suite, une cohérence, une vie qui se prolonge. J’ai eu la chance d’en prendre deux qui se suivaient presque et que j’ai lu dans le bon ordre… mais cela s’est fait par pur hasard.
Or, comment comprendre les liens avec cette Baiba Liepa, lettonienne et veuve d’un policier, si on n’a pas commencé par lire les chiens de Riga ? C’est aussi vrai pour percevoir les états d’âmes d’un policier suédois, divorcé depuis un certain temps mais qui en souffre encore, père d’une fille, Linda, mais qui ne sait pas lui parler, et qui, enfin, boit un peu trop de whisky…
Chers amis lecteurs et fans de policiers, si vous voulez découvrir Kurt Wallander, n’hésitez pas, commencez par le premier… Mais, honnêtement, je ne connais pas son titre car je ne suis qu’un néophyte en « wallanderologie »…
Par contre, je dois vous avouer que j’aime beaucoup cette ambiance de roman policier. Nous nous installons, progressivement dans cette Suède que je ne connaissais pas du tout mais que je commence à comprendre… Climat, villes, alimentation, paysages, alcool, mer… tout vient prendre sa place dans la fresque humaniste de Mankell, y compris la sexualité pourtant très pudique et discrète.
La première partie de ce roman va nous permettre d’entrer dans la vie de Wallander sans qu’il faille y chercher des impacts sur l’enquête policière. Ce n’est pas du temps perdu, encore moins du remplissage, c’est simplement la preuve que l’auteur veut, avant tout, créer un personnage et rendre crédible son existence. C’est un romancier, au sens plein du terme et non un petit raconteur d’énigmes policières. Donc une introduction assez longue car il faut que notre policier puisse se remettre de son enquête précédente, celle où il a du faire usage de son arme, celle où il a tué – en état de légitime défense – un homme ! Il souffre d’avoir tué ! Il est obligé de se mettre au repos, c’est à dire de penser, revivre la scène, se trouver des explications rationnelles pour tout comprendre. C’est là une caractéristique de Kurt Wallander, chercher des raisons, des causes, à tout !
Après, nous rentrons, finalement assez rapidement, dans l’enquête à proprement parler. Comme j’espère que vous vous laisserez convaincre par les uns et les autres et que vous le lirez à votre tour, je ne vous en dirai pas grand chose. Un avocat meurt en accident de voiture, son fils, un ami de Kurt Wallander, est assassiné quelques jours plus tard… une bonne raison de se lancer dans l’aventure d’autant plus que le fils de l’avocat était passé rencontrer Kurt Wallander avant de tomber sous les balles de son assassin…
Ce qui caractérise les enquêtes de Kurt Wallander et des policiers d’Ystad est le rythme. En effet, il n’est pas nécessaire de donner de la vitesse en permanence pour que le lecteur se sente bien. Tous les jours ou presque, les enquêteurs travaillant en équipe sur un dossier se réunissent, parfois seuls, parfois avec le chef de la police, un certain Björk, pas toujours très courageux, et un procureur, Per Akeson, plus proche de Kurt Wallander, mais obligé de respecter la loi et quelques impératifs politiques. Je n’oublie pas toute l’équipe de policiers, à commencer, ici, dans ce roman, par une certaine Ann-Britt Hoglund, qui est une jeune policière fraîchement arrivée au commissariat de Ystad.
L’écrivain, attention ici nous sommes en face d’un auteur réel, nous offre, aussi, de nombreuses réflexions sur des thèmes aussi variés que les mines antipersonnel, la fabrication des explosifs artisanaux, le trafic des organes dans le monde, l’honnêteté des milliardaires…
D’ailleurs, question milliardaire, nous en avons un beau dans ce roman, un certain Alfred Harderberg… Mais quel est son rôle ? A vous de le découvrir en lisant le roman… Il paraît qu’il sourit tout le temps… C’est pénible, non !
La fin du roman est assez rapide, peut-être trop car on ne comprend pas assez comment celui qui avait pensé à tout se laisse piéger aussi facilement. Peut-être que les criminels commettent toujours des bévues comme cela mais dans les romans on préfère un peu plus de complexité, en tous cas, je suis comme cela !
Il n’en demeure pas moins que nous avons là un excellent roman très bien écrit, du moins si j’en juge par cette très bonne traduction d’Anna Gibson. Cette incursion dans le monde d’Henning Mankell est pour moi une réussite et je peux, dès maintenant, assurer que je relierai des romans policiers de cet auteur à commencer par Les morts de la Saint Jean que j’ai déjà acheté…

Shelton - Chalon-sur-Saône - 68 ans - 10 mai 2008


La renaissance de Wallander 8 étoiles

J’ai été, une fois de plus, séduite par le roman de Henning Mankell. Point d’hémoglobine ou de violence urbaine ici. Il ne faut pas s’attendre à une fin surprenante mais à une critique de la société suédoise ou plutôt de la société occidentale en général, car je pense que les critiques faites au modèle suédois peuvent s’appliquer à bons nombre de pays européens. Dans cet opus-ci, Henning Mankell, au travers de la voix de Kurt Wallander et de ses collègues, s’attaque au fonctionnement de la police, et du monde de la fonction publique de manière indirecte. Celui-ci n’est plus du tout adapté à la réalité d’aujourd’hui. Il fonctionne de manière archaïque et de telle sorte que bon nombre d’affaires demeurent irrésolues. De plus en plus de flics sont des flics surdiplômés, qui passent leurs journées derrière des bureaux et les policiers de terrain tendent à disparaître. Au travers d’une des victimes, il fait le constat que la fonction publique ne semble pas se porter mieux.
Henning Mankell dénonce aussi la montée du libéralisme et une sorte d'immunité dont jouissent les grands industriels.
L’enquête est bien ficelée et nous emmène dans des endroits dépaysant.

Dans cette enquête, on retrouve un Kurt Wallander au bout du rouleau, qui remonte la pente et retrouve le goût de vivre grâce à son travail et à sa volonté de trouver le meurtrier de son ami, envers lequel il se sent une dette. Les personnages qui gravitent autour de lui sont également bien dessinés. Ann-Britt Höglund qui fait son entrée dans la série, est un personnage attachant qui, peu à peu, trouve ses marques dans le commissariat, grâce à un caractère bien trempé. Ce qui n’est pas facile, car elle est entourée d’une bande de policiers machistes assez “vieille école” qui se sentent menacés par la nouvelle recrue. Même Wallander sera victime de préjugés misogynes avant de se rendre compte des qualités indéniables de la jeune femme. Parmi les collègues masculins, ma préférence va à Svedberg et Per Akeson, le procureur.

Féline - Binche - 46 ans - 1 mai 2008


dans le crépuscule de l’hiver suédois … 8 étoiles

Pour mon premier Mankell, je suis gâté. « L’homme qui souriait » est un polar comme je les aime, avec beaucoup de recul, pas d’omniscience ou omnipotence du héros : le commissaire Wallander. C’est vrai, c’est rassurant de constater qu’il n’y a pas que les lecteurs et les acteurs de la « vraie vie » qui peuvent avoir des doutes et des errements, nos héros aussi !
Le commissaire Wallander n’est pas dans sa forme optimale quand on entame cet épisode. Il ne se remet pas d’avoir tué un homme, apparemment dans l’exercice de ses fonctions, et, toujours apparemment, dans un épisode précédent (Les chiens de Riga ?). Il ne sait plus pour quoi il vit, comment il peut continuer à exercer son métier, … une belle crise d’existentialisme qui le laisse sur le carreau. En train de ruminer et de se détruire mentalement dans l’exil danois d’une plage déserte et balayée par les vents, il se voit retrouvé et abordé par un ancien ami, qui vient lui demander de l’aide suite à la mort de son père qu’il ne croit pas naturelle. Mais il n’est plus encore le commissaire Wallander. Il est une âme errante qui n’a pas encore décidé … et il est incapable de répondre à la demande qui lui est faite. Revenant à Ystadt, sa ville suèdoise, enfin déterminé à quitter la police, il est amené à virer de bord à 180° en découvrant que l’ami venu lui demander son aide vient d’être assassiné. C’était le stimulus qui lui manquait, … et qui nous permet de lire le xième épisode de ce commissaire Wallander.
C’est subtilement agencé. On est dans le noir complet, à l’image des jours de l’hiver suèdois. Et on lit, on lit … oui, même la nuit et donc on dort peu ! Ca donne très sérieusement envie d’ingurgiter la série complète. Beaucoup de sujets sont abordés avec finesse ; de la société suédoise à la petitesse de l ‘âme humaine confrontée à la fascination de l’argent, …
Mention spéciale pour le démarrage et la description de l’assassinat initial du vieil avocat. Une petite merveille d’étrangeté et de bizarrerie. Et certainement mention spéciale aussi pour la traduction … transparente.

Tistou - - 68 ans - 24 avril 2008


Prendre le château 8 étoiles

Je retrouve toujours Wallander comme on retrouve un vieil ami. La continuité de son univers brumeux de titre en titre est réconfortante. Et ce malgré qu’il s’agisse d’un ancien épisode - marquant l’arrivée d’Ann-Britt dans la brigade - publié dans le désordre. J’ai aussi beaucoup apprécié la présence du père de Kurt, encore vivant, tel un revenant!

Pour une rare fois, l’enquête ne s’éparpille pas dans tous les sens. Probablement, car l’intrigue est conventionnelle. Deux avocats en connaissent trop. Ils sont vraisemblablement liquidés par leur employeur, un magnat de la finance suédoise. Voilà, rien d’innovateur. Pas vraiment de revirements ni de grand suspense. Simplement une histoire racontée avec minutie et un talent remarquable pour l’authenticité, au point de sentir le vent de la Scanie souffler dans notre cou.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 5 février 2008


Un trafic odieux et méprisable 8 étoiles

C'est avec grand plaisir que je me suis plongée dans ce livre de la série Kurt Wallender et que j'y ai retrouvé mon inspecteur préféré qui est cette fois-ci aux prises avec un homme richissime au sourire perpétuel.

Pauvre Wallander... sa vie n'est pas très réjouissante au début de l'histoire. Il est en pleine dépression et a cessé de travailler. Il est à la dérive complète et abuse de l'alcool et des filles de passage. Il songe sérieusement à donner sa démission lorsque survient un évènement qui le fait changer d'avis et lui redonne le goût de se battre. Il retourne donc au travail pour cette fois encore se débattre dans une enquête compliquée et dangereuse. En effet, il frôle la mort à quelques reprises. Cette fois, il s'attaque à un gros morceau, un nabab à la réputation irréprochable et qui possède des entreprises dans différents coins de la planète. Mais Wallander ne lâche pas prise facilement au grand bonheur de ses fans dont je suis.

J'ai beaucoup aimé suivre Wallander dans cette enquête. J'ai retrouvé avec joie l'univers mis en place par Mankell avec ses personnages très humains et touchants de vulnérabilité en particulier Wallander lui-même. Il est très attachant cet inspecteur décidément. Mankell possède le talent d'étirer l'histoire sans ennuyer le lecteur. Il nous plonge dans une atmosphère glauque et mystérieuse à souhait. Quelques faiblesses cependant surtout dans le personnage stéréotypé du riche homme d'affaires qui n'est pas assez développé et dont on ne connaît presque rien. J'aurais aimé plus de détails sur sa vie et sa pensée. La fin est plutôt exagérée et ne cadre pas avec le reste du livre. Un peu dommage mais il reste que c'est excellent et je me suis laissée absorber complètement par Wallander et ses nombreux soucis autant professionnels que personnels. Un très bon polar.

Dirlandaise - Québec - 69 ans - 15 janvier 2008


pédale 9 étoiles

toute l'humanité se résume là , petite et mesquine, à l'image de ...
inutile ... vaine ... même pas envie de sourire pour un côté comme pour l'autre
le pendant à la méchanceté est la lâcheté, oui je suis d'accord
allez dites moi, vous avez deviné !! (c'est facile ;-o) ..)

Sarko - - 44 ans - 25 janvier 2007


froid comme l'enfer 8 étoiles

Concernant le diable, la question qui tourmente les hommes est non pas de savoir s’il existe, mais à quoi il ressemble. Le commissaire Kurt Wallander est cependant loin de se douter qu’il va pouvoir y répondre lorsqu’il entame son enquête. D’ailleurs, ce qui lui importe n’est pas ce genre de questionnement existentiel, mais la solution d’une énigme :

Une de ces énigmes nordiques sur fond de brouillard et de routes désertes, à l’image de la déprime bergmanienne récurrente de son flic-héros. Cette fois-ci, elle fut sévère au point que le commissaire avait pris un long congé et envisageait sérieusement de changer de métier.

C’est sur la plage déserte où il effectue ses marches interminables, près de la pension de famille où il se repose, que son ami avocat StenTorstensson vient le chercher : « mon père est mort dans un accident qui n’en était pas un ».
Et si c’était parce qu’il en savait trop qu’Olaf Torstenssson, le père de Sten, avocat lui aussi, avait été tué en voulant voir de près un mannequin attaché sur une chaise, au milieu de la route, par une nuit de brouillard ?

Etrange chose que l’amitié ! Cinq jours plus tard, de retour dans les locaux de la Police d’Ystadt, le commissaire ayant réïntégré ses fonctions part sur la piste d’une affaire de trafics sordides. Ceux-ci sont apparemment organisés sous la houlette et au bénéfice d’un suspect insaisissable :
Un homme d’affaires élégant très occupé, toujours entre deux avions, et qui sourit toujours.
Derrière ce masque affable et glacé, Wallander pressent qu’il va trouver le mal absolu, mais il ne sait s’il parviendra à l’attraper, ni de quelle manière il le confondra.
Le lecteur non plus, et c’est ce qui fait toute la saveur singulière de ce presque thriller. Cela, et ce portrait de flic-qui-doute, à la fois fort et fragile, rude et attachant, qui est comme la marque de fabrique de l’auteur suédois Hennig Menkell, pour notre bonheur de lire.

Mae West - Grenoble - 73 ans - 23 janvier 2007


Consistant mais sans doute pas le meilleur 6 étoiles

Le commissaire Wallander a pas mal roulé sa bosse. Il est en pleine déprime et à deux doigts de rendre son tablier mais il rempile pour une enquête qui commence par le meurtre de deux avocats.
Du flair, de l’intuition, de la chance, il n’en manque pas ! Il en a d’ailleurs beaucoup !
Personnage attachant, enquête « blindée », on adhère rapidement. Malheureusement, on piétine vite, on se dit qu’il a vraiment trop d’intuition donc tout devient facile. On devine rapidement le coupable et la fin rocambolesque ressemble peu à l’enquêteur décrit au début du roman (ça donne un mélange de Delon/Belmondo à la sauce suédoise !).
Malgré tout ça, je vous le conseille. Allez comprendre !

ValdeBaz - - 59 ans - 24 juillet 2006


Un fin un peu bâclée 7 étoiles

Un vieil avocat chargé des intérêts d'une société multinationale nébuleuse qui meurt dans d'étranges circonstances, suivi quelques semaines plus tard par son fils, lui-aussi avocat travaillant à ses côtés. Voilà Wallander reprenant le boulot après une longue dépression. Les acquis et les habitudes reviennent vite, malgré quelques maladresses et hésitations dues à une trop longue absence hors du commissariat.
Wallander et son équipe pataugent. Pendant une bonne partie du roman. Et le lecteur en fait de même. On a beau chercher, tenter de trouver une piste ou une explication, force est de reconnaître que cette fois, on galère de la même manière que les flics et on a beau supputer, on est à côté de la plaque.
Sur ce point, ce polar est très bien ficelé, le lecteur est emmené au sein de l'enquête et il ressent très bien la désillusion et le découragement de la police d'Ystad.
Je suis cependant plus réservée quant à la fin, trop rapide, comme si il fallait absolument terminer là parce que déjà 400 pages et que donc, Mankell s'est un peu dépêché d'emballer tout ça. Cela ressemblerait même à de l'amateurisme de se laisser ainsi prendre de la part de Harderberg, qui a pourtant fait preuve jusqu'alors d'une grande intelligence et d'une possession de moyens extraordinaires. Déception donc, légère mais réelle, pour la fin. Sinon, rien à redire, il y a le style Mankell et j'aime beaucoup.

Sahkti - Genève - 50 ans - 9 juillet 2006


du grand art 8 étoiles

Autant ses précédents livres m'ont plu, mais alors celui-là je l'ai dévoré sans jamais pouvoir m'arrêter. Un vrai régal. Et comme le dit "nounours" on peut faire sans hésiter un rapprochement entre Wallander de Mankell et Adamsberg de Vargas. Le personnage noir et ténébreux qui commence ses enquêtes criminelles avant que le crime ait lieu. Du grand art

Erwan - - 51 ans - 12 février 2006


Un policier comme je les aime 8 étoiles

Je ne suis en général pas trop "roman policier" (à l'exception de Fred Vargas), mais ce roman m'a bien plu. L'intrigue, qui nous tient en haleine jusqu'au bout, le commissaire (sorte d'anti-héros très sympathique), l'ambiance scandinave, les relations du commissaire avec sa collègue... Voilà un auteur que je vais ajouter à ma liste des auteurs à suivre.

Nounours - FLEVILLE DVT NANCY - 59 ans - 4 janvier 2006


kurt wallander 9 étoiles

Une chaise au milieu de la route, dans le brouillard. Et sur cette chaise, un mannequin de taille humaine. Le vieil avocat Gustaf Torstensson freine brutalement, sort de sa voiture. Ce sera son dernier geste d'homme vivant. Pendant ce temps, le commissaire Kurt Wallander erre sur les plages infinies de l'île danoise de Jylland. Il est venu là pour prendre une décision : quitter définitivement la police. C'est alors qu'une vieille connaissance, l'avocat Sten Torstensson, fait irruption dans sa retraite de vent et de dunes. Son père est mort, sur une route aux environs d'Ystad ; il refuse de croire à la thèse de l'accident. Wallander, lui, refuse de l'aider. Mais le jour où il retourne au commissariat pour signer enfin sa lettre de démission, il apprend l'assassinat de Sten Torstensson. Wallander déchire sa lettre. Dans la traque qui s'engage alors, il découvre un réseau criminel d'une nature effrayante. Derrière, tirant les ficelles, se profile un homme singulier. Un homme élégant et sûr de lui, habitué à ce qu'on lui obéisse. Un homme qui sourit toujours.
3éme volet des aventures de l’officier Kurt Wallander que je retrouve avec grand plaisir un bon flic, attachant ,avec ses faiblesses au sortir d’une grave dépression.son quotidien triste et solitaire c’est lui ce personnage central qui rend attractif les romans de Henning Mankell et j’aime à le retrouver à chaque aventure il semble tellement vrai alors à vous de voir si vous désirez faire sa connaissance

Elfe - - 68 ans - 19 octobre 2005


Du bon polar ! 9 étoiles

Le quatrième opus des aventures du célèbre commissaire nous entraîne dans le monde du trafic d'organes, des meurtres sans scrupules et de la cruauté. On retrouve le côté humain du policier qui se remet en question, les doutes de l'homme devant les atrocités commises par ses semblables. Bref tout le charme des romans de Henning Mankell qui réussit à tenir le lecteur jusqu'à la fin du roman. Bravo !

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 1 juillet 2005