Manipulations africaines : Qui sont les vrais coupables de l'attentat du vol UTA 772 ?
de Pierre Péan

critiqué par Jules, le 5 avril 2001
(Bruxelles - 80 ans)


La note: étoiles
Une enquète à revoir ?...
En septembre 1989, un avion DC 10 de la compagnie UTA explosait en plein vol au-dessus du désert du Ténéré, causant 170 morts dont une majorité de Français.
L'attentat est indiscutable. Alors, qui ?. Quel état l’a commandité ?.
Au bout d'une longue enquête, le juge Bruguière va conclure que le commanditaire est la Libye du colonel Kadhafi.
Pierre Péan, célèbre journaliste d'investigation, a mené une enquête personnelle de plus d'un an sur cette affaire. Il ne peut prétendre apporter toutes les preuves, mais bien un énorme faisceau de présomptions, de ce qu'il avance. Pour lui, Kadhafi est un complice parmi d’autres, mais pas le commanditaire. Celui-ci est l’Iran.
Pourquoi l’Iran ?. Notamment parce que le gouvernement Chirac de l’époque, par l’intermédiaire du Ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, a passé un accord avec l’Iran pour obtenir la libération de quatre otages français : Kauffmann, Seurat, Carton et Fontaine. Cette libération s’est fait en échange, notamment, de la libération par la France d'Anis Naccache, chef du commando qui avait été chargé de tuer l’ancien Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar. C’était à la veille des élections présidentielles et Chirac n’a pas été élu. Par la suite, les promesses n'ont pas été tenues par la France.
Le juge Bruguière maintient la thèse de la culpabilité de la Libye, malgré que la DST et la DGSE, services secrets français, mettent cette culpabilité en doute dès le début de l’enquête et s'orientent vers la piste iranienne. Par la suite, ces services envisageront également la possibilité d'une piste syrienne.
Suite à l’enquête menée par Pierre Péan, tout semble bien converger vers l'Iran qui se serait vengée du non-respect de l'accord passé. Ce non-respect d’un accord aurait alors entraîné la mort de 170 civils ! Et là est le vrai problème !. Si cela était vraiment le cas, il y a eu un disfonctionnement au niveau de l'.tat français qui entraînerait des responsabilités. Une commission parlementaire devrait alors s’emparer du dossier et elle aurait davantage de moyens pour investiguer que ceux dont dispose un homme seul comme Pierre Péan.
Voilà le véritable objectif de ce livre : obtenir la vérité et définir les responsabilités qui en découleraient !