Une vision hollywoodienne de la guerre basée sur une légende douteuse napolitaine comme quoi une bande de gosses orphelins auraient protégé la ville de l’invasion allemande. Dès les premiers chapitres, il est évident que plusieurs choses clochent - la période est mal documentée et les personnages sont ridiculement simplistes. Le beau soldat américain est invincible et dépeint comme un héros parfait. Et bien sûr, les nazis sont des sadiques assoiffés de sang, prêt à tout pour tuer des enfants.
Le récit multiplie les invraisemblances et se vautre dans le mélo à la moindre occasion. A ce gâchis, on ajoute une histoire d’amour insipide et un gros toutou gentil qui aidera les enfants de la rue dans leurs interminables petites batailles contre l’ennemi, histoire de faire Disney.
C’est prévisible et faible à tous les égards. Comment quelqu’un comme Carcaterra, qui nous avait donné un roman aussi percutant que « Sleepers », peut-il en arriver à écrire quelque chose d’aussi peu inspiré? De plus, le film « Le Quattro Giornate di Napoli » avait déjà abordé le sujet, récoltant les éloges. Pourquoi vouloir recommencer?
Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 4 octobre 2005 |