Pour la désobéissance civique
de José Bové, Gilles Luneau

critiqué par Overdose, le 23 février 2005
( - 38 ans)


La note:  étoiles
Un essai majeur sur la lutte non-violente
Un livre très bien documenté retraçant la désobéissance civique fondée par Thoreau et déclinée à plusieurs reprises durant l'histoire. José Bové semble trouver là l'appui de l'ensemble de son combat. Il explique au lecteur pourquoi il est quelquefois nécessaire et utile d'outrepasser la loi, tout ceci dans la non-violence.
Un livre capable de réveiller une conscience politique même chez le moins averti... ou du moins de se faire une opinion (bonne ou mauvaise) du combat de José Bové.
L'ensemble est très bien construit, et très instructif. Les auteurs nous amènent doucement à l'évolution de la cause de la désobéissance civique, et contrairement à ce que l'on pourrait penser le combat agricole n'est pas ici central dans l'essai. Sa lecture m'a été très agréable.
Serait-il d'accord ? 1 étoiles

Si je ne suis pas d'acord avec ses vues, je suppose que M Bové ne vera aucun inconvénient à ce que j'aille démolir sa bibliothèque comme il le fit avec les OGM et les Mac Do !!

Armalite - - 79 ans - 2 mars 2005


Le danger... 4 étoiles

Qu'est ce que la désobéissance civique ? Jusqu'où peut-elle aller ? Jusqu'où peut-elle mener ?... Quelles peuvent être ses conséquences sur l'ensemble de la société ?... Beaucoup de questions à se poser avant que d'aller plus loin...

Dans la non-violence ? Et quand on détruit des batiments publics, des archives, des champs d'autrui, quand on met le feu à des bouts de routes on ne porte pas atteinte aux biens de tous ?...

Bien sûr le droit de grève est un droit essentiel, mais cela n'équivaut pas à un droit de porter atteinte aux biens de tous.

Et qui va décider ce qui relève des causes valables de désobéissance civique ou non ?...

A montrer l'exemple on risque bien vite de devenir soi-même victime un jour...

Je ne peux m'empêcher de mettre en garde contre ce genre de livre qui expose des comportements qui peuvent passer pour compréhensibles dans certains cas alors qu'ils sont indiscutablement dangereux pour la société en général.

Jules - Bruxelles - 79 ans - 23 février 2005