Les Folies françaises
de Philippe Sollers

critiqué par Pendragon, le 3 avril 2001
(Liernu - 54 ans)


La note:  étoiles
Un peu de fraîcheur... quoi que
Philippe Sollers est un écrivain qui ne laisse certes pas indifférent.
Bien sûr, voilà une phrase que l'on a l'habitude d'entendre et de mettre à toutes les sauces, mais elle décrit si bien ce que l'on veut dire !
Sollers, c'est l'insolence, la vantardise, l'exagération. Sollers, c'est le Henry Miller français. Il a tout fait, tout vu, le gars !
Oui, d'accord, mais Sollers est aussi quelqu'un de très profond, de poétique parfois, d'une grande culture et d'une philosophie sans cesse présente. J'en veux pour preuve, son roman " le Lys d'or" qui se doit d'être lu !
Dans les " Folies françaises ", Sollers nous présente sa jeune fille, qui restera un an chez lui, " apportée " par une de ses anciennes maîtresses qui veut que sa fille étudie à Paris. À partir de là se tisse une intrigue doucereuse, savant mélange entre " Lolita " et " Lemon Incest ". Philippe Sollers nous parle pendant 130 petites pages des relations qui l'unissent à sa fille, relations étranges et profondes. Inceste ? Sans doute, mais ce n'est pas clair. Là se situe le talent de Sollers, il parvient à faire ressortir beaucoup de poésie et de sensibilité d'un sujet qui pourrait vite tomber dans le scabreux...
C'est court, mais c'est intense. Si vous ne connaissez pas encore ce grand écrivain, un conseil, achetez ce court roman.