Rackets
de Thomas Kelly

critiqué par Eireann 32, le 12 février 2005
(Lorient - 76 ans)


La note:  étoiles
Chaque homme a son prix ; le vôtre c'est combien "Jimmy Hoffa*"
Dans un New-York contemporain la lutte d'un homme honnête pour la présidence du syndicat local des camionneurs. L'histoire d'une famille et (4eme de couverture) un hommage à la classe ouvrière irlandaise. Mais c'est surtout la corruption généralisée qui est à la base de ce roman.
Jimmy Dolan, après des années d'études est devenu responsable des relations publiques du maire de New-York. Pendant une altercation il envoie à terre le représentant, à la fois du syndicat des camionneurs et de la mafia.Frankie Keefe Sa carrière est brisée.
Son père Mike, vieux syndicaliste intègre qui se présente contre Keefe est abattu. Jimmy se présente à la place de son père. Les travailleurs sont pour sa candidature, ses chances sont réelles, alors les pressions se multiplient Les exemples de morts violentes d'ouvriers sont terrifiants et le courage des opposants n'est que plus méritoire.
La classe ouvrière irlandaise est omniprésente, nous suivons sa lutte pour un syndicalisme honnête, mais il y a la trahison de certains de ses membres, comme Frankie Keefe passé à la mafia.en épousant la sœur du parrain local. La famille est également très présente, la famille au sens large, les amis d'enfance, les voisins qui voient le quartier envahi par les nouveaux émigrants dominicains. Il y a aussi Liam, le quasi frère qui travaille dans le bâtiment et qui arrondit ses fins de mois dans des combines louches, et Tara, l'éternelle fiancé qui est entrée dans la police, puis l'oncle, vieil ivrogne, homme d'affaire louche qui est ruiné.
L'histoire est prenante, sans temps mort, les malversations et les personnages sont très plausibles. Une bonne lecture qui pose le problème de la corruption des syndicats américains.
*Jimmy Hoffa : Patron du syndicat des camionneurs très lié à la mafia, qui disparu corps et âme.