Le mystère du lac
de Robert R. McCammon

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 4 février 2005
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Un endroit bien agréable
Dans les années 80, McCammon domine le marché de l’horreur et du fantastique, produisant de nombreux best-sellers et remportant une multitude de prix, avant de prendre sa retraite prématurément en 1992, torturé par les pressions de son éditeur et sa propre confusion quant à son style d’écriture. Depuis lors, il a fait un retour temporaire en 2002 avec une petite maison d’édition.

« Le Mystère du lac », un des ces derniers romans, est considéré comme son chef-d’œuvre. C’est l’histoire d’un garçon de douze ans dans les années 60, habitant Zephyr, une petite ville américaine. En compagnie de son père, il est témoin du meurtre d’un homme, attaché par des menottes au volant de sa voiture s’engloutissant dans un lac du voisinage. Après cette mise en scène, on pouvait s’attendre à une enquête de type « polar », mais ce n’est pas du tout la tournure du livre.

Par la suite, chaque chapitre est un tableau pittoresque de la petite ville, telle que dépeinte par le jeune narrateur qui aspire devenir écrivain et que l’on devine imaginé à partir des souvenirs de l’auteur. La faune de personnages est particulièrement délicieuse ; un fils de millionnaire toujours nu ; une dame noire de 106 ans aux pouvoirs occultes ; un petit singe prénommé Lucifer qui sème la pagaille ; etc.

En fait, il n’y a rien de trop terrifiant ou mystérieux dans ce livre. Le tout baigne dans un réalisme magique qui rappèle « Big Fish ». Les adeptes de Stephen King reconnaîtront aussi des similarités évidentes avec le livre « Ça », de même que la nouvelle « Le Corps » qui a inspiré le film « Stand by me »

Malgré la grosseur de ce roman (530 pages +), McCammon a su varier son récit et éviter la surcharge. L’excursion dans le monde de l’enfance et des mystères de la vie se fait tout en douceur et avec beaucoup d’émotion. Chaque tournant apporte plus de magie et de poésie. À la fin, on ne peut quitter Zephyr sans un pincement au cœur. Un roman initiatique et nostalgique tout à fait charmant.
Un roman sublime sur la magie de l’enfance 10 étoiles

Magnifique !
J’ai pris un pied du tonnerre à suivre les aventures du jeune Cory.
J’ai découvert avec ce livre un auteur très proche de Stephen King, et de ces merveilleux livres comme Ça et Stand by me. On y retrouve la même nostalgie et ça m’a replongée dans ma propre enfance, là où l’imagination est encore reine, là où la magie côtoie encore le merveilleux …
J’ai aimé vivre pendant plus de 600 pages, à Zéphyr, petite bourgade du Sud profond des Etats Unis, j’ai aimé cette ambiance, et mon cœur s’est vraiment serré à la fin du roman, quand Cory revient des années après à Zéphyr.
Est-ce que c’était mieux avant ???
Je ne sais pas et je n’ai pas envie de faire mon Francis Cabrel mais parfois, je me dis malgré tout que les valeurs n’étaient pas les mêmes et comme le dit la Dame : « pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient »
Je ne suis pas prête d’oublier ce très beau moment de magie, d’émotion et de mystère.

Monde imaginaire - Bourg La Reine - 51 ans - 22 octobre 2013


pourquoi mccamon est si dur à trouver 10 étoiles

depuis un moment je suis à la recherche des livres de Robert Mccamon, et enfin j'en trouve un dans une brocante j'en ai lu trois de lui , et franchement c'est un auteur qui ne m'a jamais déçue le mystère du lac est le quatrième que je lis. Et c'est une nouvelle victoire pour Robert. Il m'a transporté cette histoire m'a rappelé ma propre enfance dans les années 90 et début des années 2000 où les enfants à cette époque n'avaient pas besoin d'internet pour s'amuser ou de portables, l'époque où on s'amusait avec des petits rien une enfance qui n’existera plus jamais . Heureusement que Robert en a fait un livre , de plus l'intrigue est très intéressante avec Cory on participe et on essaye de deviner avant lui l'identité du tueur du lac c'est un roman bourré de générosité que nous fait partager Robert Mccamon.

Yoshiki - - 34 ans - 10 novembre 2011


Un régal 10 étoiles

Merci à Aaro-Benjamin G. pour avoir mis une critique sur ce livre que j'ai adoré et dévoré. Je ne dirai pas qu'il s'agit d'un roman d'horreur à proprement parler, je n'aime pas cela d'ailleurs, mais un roman décrivant la vie d'une petite ville d'Alabama durant l'année 1964 sous le regard d'un jeune garçon.

Bien évidement il y a une intrigue, du suspense et quelques passages fantastiques à la Stephen King, mais pour ma part c'est l'ambiance que l'on retrouve comme le dit si bien Aaro-Benjamin G. dans "CA" qui m'a plu le plus. Aaah les années soixante, les étés après l'école, les jeux tout simples, les déplacements à vélo.

Il m'a été difficile de quitter ce roman, comme si je quittais un ami pour longtemps.

Le hasard m'a permis de le découvrir sur le site, merci à critiques libres d'exister, j'espère pour longtemps !

Persil - Sierre (Valais) - 59 ans - 15 février 2010