La Guerre de la Reine Araignée, Livre 1 : Dissolution
de Richard Lee Byers

critiqué par Koolasuchus, le 30 décembre 2025
(Laon - 36 ans)


La note:  étoiles
Les débuts du chaos
Les elfes noirs de Menzoberranzan, que l'on appelle drows, doivent faire face à une grave crise. Ayant perdu les faveurs de Lolth, la déesse araignée qui leur sert de protectrice, la magie des grandes prêtresses a donc disparu les laissant vulnérables face aux menaces tout aussi bien extérieures que provenant des ambitions des diverses personnalités de la cité. Nous faisons ainsi la connaissance de Quenthel, l'intraitable directrice de l'école de prêtrise de Menzoberranzan en proie à de régulières attaques de démons, à Ryld et Pharaun, un mage et un guerrier faisant équipe pour découvrir pourquoi de nombreux elfes noirs mâles ont fui leurs demeures ainsi que, dans une moindre mesure, Faeryl, l'ambassadrice de Ched Nasad, une autre cité drow, essayant de se sortir tant bien que mal d'un complot dirigé contre sa personne. Tout ce petit monde va donc devoir combattre, survivre et découvrir ce qui se cache derrière les fourbes sourires de leurs compatriotes ce qui va les mener à un événement que la cité n'avait encore jamais connu au cours de son existence.

Ayant déjà eu l'occasion de découvrir Menzoberranzan et ses sympathiques habitants dans les premiers volumes de La Légende de Drizzt je replonge donc dans les conspirations de la cité outreterrienne et retrouve ainsi la chère mentalité des drows qui n'a guère évoluée depuis ma première visite. En effet, toujours aussi adepte des trahisons, tortures en tout genre et autre coups fourrés, je m'étonne encore du fait que la cité des elfes noirs tienne encore debout au vu du nombre d'assassinats et d'inimitiés auxquels on assiste encore une fois dans ce roman. Pas un personnage n'est digne de confiance, l'amour et l'amitié sont toujours aux abonnés absents et tout le monde ment, se trahit ou s'élimine joyeusement. Le problème c'est même si ce n'est pas inintéressant de suivre des protagonistes penchant plutôt du côté du mal, le fait que leurs personnalités se retrouvent aussi monolithiques occasionne un schéma redondant et n'offrant que peu de surprises. Heureusement cela est compensé par une bonne dose d'action avec une certaines variété dans les nombreux combats auxquels on a droit et une dernière partie des plus explosives. Malgré quelques passages parfois un peu redondants le récit permet ainsi de rattraper la psychologie basique et parfois un peu caricaturale des drows qui nous empêche malheureusement de les prendre véritablement en sympathie , à l'exception peut-être de Ryld et Pharaun, très légèrement plus nuancés que leurs compatriotes.

Ce premier tome se lit donc plutôt bien, l'intrigue se révèle être assez solide et plutôt prenante et même si Menzoberranzan n'est pas un lieu où j'aimerais passer mes vacances il est quand même plaisant de parcourir ses rues et ses palais. Il est cependant dommage que les drows n'aient aucune nuance, rendant leurs actions assez prévisibles et sans finesse et j'espère que la suite de la série saura réussir à les faire évoluer, ne serait-ce qu'un petit peu car certains personnages semblent prometteurs.