Raymond Radiguet
de Monique Nemer

critiqué par Jules, le 29 janvier 2005
(Bruxelles - 80 ans)

La note: étoiles

Tous les espoirs étaient permis i

Voici une biographie très intéressante de Raymond Radiguet. Intéressante car elle est argumentée par un volumineux courrier écrit par Radiguet lui-même ou par des gens aussi importants à l’époque qu’Aragon, Cocteau, Milhaud, Proust, Morand et bien d’autres.

Il est mort à l’âge de 20 ans celui que beaucoup de personnes auraient très bien vu, très jeune, à l’Académie française. Radiguet meurt du typhus en 1923.

Le plus terrible sera qu’il mourra seul à cause de la contagion. Quant au comportement de Cocteau dans cette affaire, il sera très critiqué car, non seulement il laissa son ami seul, mais il ne vint même pas à l’enterrement !… Et pourtant, certains voulant faire un bon mot, appelèrent Cocteau le « veuf sur le toit »…

Quant à l’Académie française, il est intéressant de reprendre l’opinion de Georges Auric, un de ses plus fidèles amis, qui disait : « Il serait probablement entré à l’Académie française, pourquoi pas, même avant Jean Cocteau. » Et quelqu’un de lui répondre : « Es-tu certain que, plus tard, il aurait voté pour Jean Cocteau ? »

Pourquoi ce doute ? Tout simplement parce que nombreux étaient ceux qui pensaient qu’il n’était pas vraiment homosexuel, que ce n’était qu’un simple caprice de jeunesse venu surtout d’une peur de la femme qui allait lui passer. Ceux-là étaient bien persuadés qu’il se serait assez rapidement marié, car il paraissait profondément bourgeois à beaucoup.

Aragon aussi lui reprochait bien souvent un manque d’audace dans sa poésie, il le trouvait par trop conventionnel, tout en lui reconnaissant d’importantes qualités d’écriture.

Ce livre est également très intéressant pour sa description de ce qu’étaient les milieux littéraires, et artistiques en général, de l’époque.

Un surdoué et sa mort prématurée nous a certainement causé une très grande perte littéraire. Il me semble quasiment certain qu’il nous aurait encore offert de très belles œuvres.

vraiment le diable au corps
On a du mal à croire que c'est un adolescent de 15 ans qui relate son aventure amoureuse aves une vison hyper-réaliste des sentiments qui l'animent. Il n'est pas tendre envers lui-même, il ne se condamne pas non plus, et analyse sa passion avec une lucidité sans complaisance, reconnaissant ses lâchetés, les mauvaises excuses qu'il se donne, ses colères et sa tyrannie amoureuser, la nullité de ses parents. Bah, dee tous temps il s'est trouvé des intellectuels pour se pâmer d'une histoire qui n'est qu'amorale. Krapouto - Angouleme Charente - 79 ans - 19 octobre 2009

Je me suis régalé
Très bon livre Raphael - - 77 ans - 19 février 2005