Microvoyage: Le paradis à deux pas
de Rémy Oudghiri

critiqué par Colen8, le 8 décembre 2025
( - 84 ans)


La note:  étoiles
Un art et une philosophie du bonheur
Des penseurs et des poètes ont ouvert la voie à commencer par J.J. Rousseau et Baudelaire(1). Tout le monde est invité à arpenter leur littérature au gré de pérégrinations pédestres, du creux d’un chemin au détour d’une rue. Les exemples cités sont pléthoriques : des Virginia Woolf à Londres, Jean Giono l’amoureux des collines de Haute-Provence, Gustave Roud traducteur de Novalis heureux dans sa marche en plaine aux Philippe Jaccottet toujours émerveillé d’une simple promenade(2), Julien Gracq doucement porté dans sa barque le long de l’Evre, Peter Handke séduit par la banlieue parisienne au point de n’en plus sortir.
Rejoignant de tels précurseurs et maîtres(3) Rémy Oudghiri livre ses précieux conseils du microvoyage pratiqué comme un art différent mais simple recélant de vraies merveilles sans rien coûter, mieux encore isolé du vacarme et de la foule des lieux touristiques. Rendu fan au fil de ses premières expériences d’adolescent, plus il multiplie les balades au petit bonheur la chance jamais trop loin de chez lui, plus il y découvre la poésie d’un monde plein de charme et de surprises délicieuses. Au-delà des joies profondes ressenties durant le microvoyage peuvent surgir inopinément des pensées introspectives par elles-mêmes enrichissantes.
(1) Les rêveries du promeneur solitaire (1782), le Spleen de Paris (1869)
(2) La Promenade sous les arbres (1957), A travers un verger (1975)
(3) Une vingtaine de ses références littéraires figurent à la fin dans une « petite bibliothèque du microvoyageur ».