Les 69 péripéties
de Cheikh Diop

critiqué par CHALOT, le 6 décembre 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
Une voie à suivre
ON A RIEN SANS RIEN !

Le titre de cette chronique reprend la dernière phrase de ce livre « autobiographique ».
Effectivement et l’auteur de ce livre où il se raconte le montre à l’envi.
Ce n’est pas parce qu’on vit dans une cité où dans un quartier populaire que l’on voit son avenir bouché ou l’inévitable tombée dans la délinquance.
Chaque individu dispose de compétences ou d’aptitudes qu’il peut et doit développer. Cheikh comme il le raconte n’a pas un avenir scolaire brillant devant lui.
Tant pis, il cultivera son jardin de capacités autre part, autrement.
Le sport l’attire, le basket en premier.
Au lieu de traîner ses guêtres dans la rue, il consacre son temps libre et plus que cela à la pratique sportive. Il aurait pu aller très loin, il n’a pas à rougir de son parcours.
Il réussira un BTS spécialisé dans la plomberie spécialisée, il préparera un BEP TISEC (installation des systèmes énergétiques et climatiques), ce sera l’une de ses branches professionnelles, la vie lui fera prendre d’autres chemins, avec des hauts et des bas….sans aucun renoncement.
Dans son livre, il montre aux jeunes « issus de l’immigration » et aux autres qui ne sont pas non plus nés avec une cuillère d’argent dans la bouche que l’avenir peut leur être serein.
Le parcours de ce jeune homme, manuel, sportif et très enclin aux découvertes est riche, diversifié et intéressant.
Si l’on revient à son « rejet de l’école », titre d’un des chapitres, aujourd’hui il écrit des livres et je peux assurer que le résultat mérite le détour. Il maîtrise correctement et même parfaitement cette discipline.

Jean-François Chalot