Love me tender: Bouvier
de Gilles Delabie

critiqué par Marvic, le 27 novembre 2025
(Normandie - 67 ans)


La note:  étoiles
"un homme libre, un mauvais sauvage"
Martin Chalamon revient à Sotteville après plus de 4 années en Algérie. Le retour à une vie normale s’avère difficile.
Quatre années traumatisantes, où il a été acteur et spectateur de monstruosités. Marqué, traumatisé, il a parfois du mal à maîtriser des pulsions sexuelles terrifiantes.
" Il avait battu, violé et tué suffisamment pour que sa tête tombe cent fois dans le panier. Il avait goûté à la mort, la mort en grand, de la mort extraordinaire, atomique, cataclysmique, apocalyptique... Il avait senti son odeur, avait dansé avec elle. Il s’en était affranchi, libéré comme jamais de cette peur ancestrale, il était devenu un homme libre, un mauvais sauvage."

Comme son père et tous les hommes du quartier, il devient cheminot, mais refuse de s’intégrer au groupe soudé des cheminots.
En cet été 1961 où la canicule règne sur Rouen et ses environs, le beau militaire est admiré par les jeunes filles des maisons voisines, Claudine et Sylviane se disputent son attention.
Jusqu’à la disparition de l’une d’entre elles.
Il faudra la ténacité et l’intelligence du Commissaire Bouvier pour découvrir la vérité alors que l’enquête semble déjà bouclée.

Un roman à la hauteur et dans la lignée des précédents. On retrouve l’époque, les lieux et surtout le Commissaire Bouvier. Si ce dernier roman peut se lire sans avoir lu les précédents, c’est cependant plus facile et plus plaisant de retrouver certains faits des aventures déjà vécues par ce sympathique commissaire.
Je reprocherais seulement que le roman ne devienne un roman policier. Une présentation peut-être un peu longue à mon goût.
Mais alors, il est difficile de poser le livre les deux derniers tiers . L’enquête est toujours aussi bien construite.