Un perdant magnifique
de Florence Seyvos

critiqué par CHALOT, le 13 novembre 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
un roman nostalgique et flamboyant
Un beau père original

Jacques est un original, un homme comme on en fait peu.
Cet homme d’affaire qui a épousé dans les années 80 une femme divorcée, mère de deux filles pré adolescentes est un mari aimant et un beau-père ambivalent :
Il aime ses deux belles filles mais la vie qu’il leur montre ressemble à un spectacle permanent qui se joue au Havre, à Rome, à Abidjan où il habite parfois, entraînant sa nouvelle famille, sa femme ou les filles.
La sécurité affective est là, plus ou moins, la sécurité matérielle, pas trop et même pas du tout. Il achète des meubles sans compter et sa femme se retrouve en phase de surendettement.
Jacques est dépensier, aventurier, c’est un illusionniste auquel on s’attache même si on craint les lendemains qui risquent de ne pas chanter du tout.
Est-ce une faillite comme c’est écrit sur la quatrième couverture de ce livre ?
La vie de ces deux filles est chamboulée, leur mère est inquiète pour l’avenir mais toutes les trois sont prises par un spectacle permanent, un jeu de magicien.
Les coups de théâtre sont nombreux et le dernier avec la mort brutale de cet homme malade qui réussissait à masquer son état laisse une blessure ouverte à cette famille.

Jean-François Chalot