La glace et le feu
de Robert R. McCammon

critiqué par Badzu, le 7 novembre 2025
(versailles - 50 ans)


La note:  étoiles
7 ans après Judgment Day
Publié en 1987, Swan Song est une fresque post-apocalyptique au cours de laquelle les survivants d’un holocauste vont se battre pour rebâtir le monde et échapper aux griffes de la destruction.

Ce récit se déroule sur deux tomes de plus de 500 pages, ici il s'agit du tome 2, mais ma critique concerne les deux tomes.

Tout se déroule très clairement, on ne se perd ni dans la temporalité (si on n'est pas très regardant sur la cohérence du temps écoulé), ni dans les personnages, bien brossés, MAIS il y a une une sacrée irrégularité tout du long de ces plus de 1000 pages.

On est d'abord happé par le début, qui commence directement par un Président américain aux prises avec la décision d'appuyer ou non sur le fameux bouton rouge. La guerre nucléaire est déclenchée et on suit des survivants qui se réveillent groggy du choc dans un décor d'apocalypse. Josh, Swan et Sister sont les héros d'une sorte de quête qui les relie sans qu'ils ne comprennent le sens de ce lien.
Mais au milieu du tome 1, l'action commence à se ralentir et hélas, finit par trainer en longueur. Il y a clairement des pages en trop qui ralentissent fortement le déroulé de l'histoire. J'allais écrire "le déroulé de l'intrigue" mais ce n'est pas le bon mot : on ne peut pas dire qu'on soit bousculé par des rebondissements ou des cliffhangers de malade...

Au tome 2 se dessine également petit à petit un manichéisme qui vous fait demander si vous n'avez pas glissé subrepticement dans du young adult. De même pour les références chrétiennes qui arrivent tout à coup, un peu comme des petits cheveux sur la soupe.

J'ai été jusqu'au bout des deux tomes car j'ai éprouvé une indéniable envie de connaître la suite mais certains aspects du roman (comme la fameuse couronne, ou le personnage de Damon) sont sous-développés et nous laissent sur notre faim.

Au final je ne regrette pas d'avoir lu ce pavé en deux tomes, mais je dois bien avouer que l'on est ici sur du sous-Stephen King, auteur que Robert McCammon dit beaucoup admirer...