La terreur jusque sous nos draps
de Noémie Halioua

critiqué par Burney, le 4 novembre 2025
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Les hommes sont forcément méchants, les femmes forcément des victimes : le nouveau féminisme.
Les hommes sont forcément méchants. Les femmes forcément des victimes.

Dans cet essai incisif, Noémie Halioua s’attaque à ce qu’elle considère comme une dérive contemporaine du féminisme militant, qui aurait glissé d’un combat pour l’émancipation vers une forme de puritanisme idéologique. Elle observe une tendance à moraliser les relations intimes, à surinterpréter les dynamiques de pouvoir dans la sphère amoureuse, et à ériger des dogmes autour du consentement, du désir et de la masculinité.
L’autrice s’inquiète de la montée d’une terreur morale qui, sous couvert de justice sociale, entrave la liberté individuelle, notamment celle d’aimer, de séduire, ou d’exprimer des émotions complexes. Elle critique la logique binaire qui oppose systématiquement hommes et femmes, les premiers forcément bourreaux et les secondes forcément victimes, et plaide pour une réhabilitation de la nuance, de la complexité affective et du libre arbitre.
Cet ouvrage met en garde contre le féminisme contemporain, qui n’est plus le féminisme historique libérateur mais devenu un féministe normatif d’accusation de fait des hommes, une forme de féminisme victimaire.
L’essai montre comment les relations amoureuses et sexuelles sont devenues des objets de régulation militante. La sphère intime est devenue champ de bataille, un système de surveillance des comportements affectifs.
L’ouvrage interroge le prix à payer pour une société obsédée par la sécurité morale : la perte de spontanéité, de poésie, d’ambiguïté dans les relations humaines. « Nous avons troqué la liberté contre la sécurité morale. »