New York imprévu
de Joe Friedman

critiqué par Koolasuchus, le 3 novembre 2025
(Laon - 36 ans)


La note:  étoiles
Manque un peu de textes mais un vrai régal pour les yeux
Ville gigantesque et qui, parait-il, ne dort jamais, New York abrite un nombre de bâtiments remarquables assez impressionnant, surtout au vu de sa relative jeunesse et du fait que les américains ont parfois du mal avec la notion de sauvegarde du patrimoine. Ce livre offre ainsi un panorama de la richesse architecturale de la Big Apple en prenant le parti de se focaliser sur les intérieurs, souvent moins accessibles aux regards mais qui méritent que l'on s'y attarde car, à l'image de New York, la variété et la démesure se retrouvent tout aussi bien dehors que dedans.

Allant du XVIIIe siècle aux années 1980, nous emmenant à Manhattan, dans le Bronx ou bien encore dans le Queens et faisant côtoyer des mouvements aussi variés que le néo-classicisme et le Gothique à l'Art Déco ou le style Louis XV, cet ouvrage présente un panel des plus éclectique de ce que New York offre comme architecture d'intérieur. Que ce soit des bâtiments administratifs, des lieux de culte, des restaurants ou bien encore des banques, le kitsch et la surcharge côtoient allègrement l'austérité ou l'authenticité et peu de villes peuvent se targuer d'avoir une telle diversité. Faisant la part belle aux photographies, ce livre nous fait ainsi découvrir une facette peu connue de la ville et a dû demander un sacré travail de recherche. Le nombre de bâtiments présentés étant relativement élevé, il faut par contre se contenter d'une, voire deux, illustrations ce qui est légèrement frustrant tandis que les textes sont un peu courts et ne brossent que rapidement l'historique ou le style des lieux. De plus, étant publié en 1992, il n'est donc plus forcément à jour car certains, à l'image du Club El Morocco, ont fermé depuis, tandis que les informations pratiques données en fin d'ouvrage ne doivent plus forcément être encore d'actualité.

Il n'en reste pas moins que ce livre offre ainsi un très bel aperçu des trésors plus ou moins cachés que New York recèle . Certes, il faut bien reconnaître que, mentalité américaine oblige, le clinquant et le gigantisme sont souvent de rigueur mais Joe Friedman a plutôt bien réussi, au delà des excès, à faire ressortir toute la vitalité et charme de cette foisonnante métropole à travers ses halls, ses salles de spectacle ou bien encore ses salons privés.