Verveine et l'équinoxe d'automne
de Hélène Louise, Caroline Millet (Dessin)

critiqué par Koolasuchus, le 23 octobre 2025
(Laon - 36 ans)


La note:  étoiles
Volent, volent, volent les courges
Jeune sorcière de onze ans, Verveine vit au Bois Bruissant auprès de ses parents et de son familier, Gédéon, un charmant petit hérisson. Sa vie se déroule paisiblement au fil des saisons et de l'apprentissage des sortilèges mais Verveine a un grand regret, celui de ne pouvoir assister aux Rencontres Surnaturelles où mages et autres personnes ayant des pouvoirs se retrouvent. En effet, le seul moyen de locomotion autorisé pour se rendre à ces rencontres quand on est une sorcière c'est d'y aller en balais volant mais la jeune fille a un immense problème, elle a le vertige ! Cette année elle est toutefois bien décidée à vaincre son appréhension car elle promis à son ami Byzantin, un renard-garou, qu'elle le retrouverai à la rencontre de l’Équinoxe d'automne. Mais cela sera plus facile à dire qu'à faire car surmonter sa peur, même quand on est une sorcière, ce n'est pas si facile.

Appréciant beaucoup l'automne et les histoires fantastiques, la quatrième de couverture m'avait plutôt bien séduit mais je ne m'attendais pourtant pas à tomber autant sous le charme des péripéties de Verveine. En effet l'histoire est vraiment très mignonne sans pour autant être niaise et même si certains aspects peuvent rappeler un petit peu l'univers d'Harry Potter c'est plus par son atmosphère que par son déroulement. Verveine est une jeune fille très attachante que l'on prend vite en sympathie et qui ne manque pas d'humour. Son entourage est également très attendrissant, notamment Gédéon le hérisson qui a son petit caractère ainsi que Citrouillette, une petite citrouille bien décidée à suivre Verveine dans ses aventures. Il n'y a peut-être que les parents de Verveine que j'ai trouvé un petit peu effacés et qui n'interviennent pas beaucoup dans l'histoire au final. En revanche pour ce qui est de l'ambiance automnale, cette dernière est parfaitement retranscrite, que ce soit les arbres qui changent de couleur, les brumes matinales typiques de la saison ou bien encore la présence de nombreuses courges tout y passe et ce récit est vraiment à lire lors de cette période, sous un plaid avec une bonne boisson chaude à proximité.

Cela est d'ailleurs beaucoup aidé par les illustrations de Caroline Millet qui parsèment ce livre et qui rendent totalement honneur à l'histoire. Avec des couleurs chaudes et des animaux, Gédéon le premier, des plus mignons, le dessin à un petit coté enfantin qui colle parfaitement à la thématique sans pour autant être simpliste. Je connaissais d'ailleurs déjà le travail de cette illustratrice qui a également sorti plusieurs livres centrés sur les saisons et l'adjectif qui me parait le plus approprié pour qualifier son travail serait réconfortant car c'est souvent joyeux et coloré tout en arrivant à nous faire ressentir une douce nostalgie ce qui bien encore le cas ici.

Paru en auto-édition ce livre m'a par contre l'air difficile à trouver au moment où je rédige cette critique mais j'ai lu sur le site de l'autrice qu'il serait peut-être réédité ce qui serait parfaitement justifié car j'ai trouvé que ce petit roman était vraiment très bien écrit et qui peut tout aussi bien être apprécié par les petits et les grands. Je ne sais pas par contre si Hélène Louise et Caroline Millet ont pour projet de poursuivre les aventures de Verveine mais, pour ma part, je ne suis pas contre l'idée, loin de là.
Tout doux comme un chocolat viennois 9 étoiles

Un monde rempli de magie,
Sans ségrégation ni folie ;
Juste une agréable douceur,
Une délicate chaleur
Qui réchauffe le corps et l’âme
Comme aux doigts glacés une flamme.

Un monde tout rond, tout mignon,
Sans maléfice ni chaudron,
Sans ricanements ni verrues,
Sans chat pelé ni mains crochues ;
Mais avec un beau hérisson,
Une citrouille et des bonbons.

Un monde dont la porte ouverte
Est une invitation offerte
A un voyage sans regret,
Sans douleur et sans âpreté,
Sans chagrin, sans larme et sans peine,
Ce monde est celui de Verveine.

* * *

J’ai beaucoup aimé, c’est très doux,
Du genre qui fait un bien fou.
C’est aussi bon qu’une tisane,
Qu’une gaufre au sucre de canne ;
Ça réchauffe de l’intérieur !
Ça laisse en bouche du bonheur.

Et c’est un bon roman jeunesse,
Illustré de délicatesses,
Et qui porte tout simplement
Un savoureux enseignement
De naturelle tolérance,
D’acceptation des différences.

Les deux papas de Byzantin
Sont introduits sans mise au point,
Et nul à les voir ne s’étonne.
Tout dans leur introduction sonne
Comme un élément naturel,
Un amour simple et éternel.

Mais j’aime aussi que l’écriture
Soit audacieuse en ses tournures.
Le lecteur n’y est pas benêt ;
Ainsi subjonctif imparfait,
Passé simple et vocabulaire
Les lui rendront plus familières.

Froidmont - Laon - 34 ans - 31 octobre 2025