Bombon 1918 'le Berceau de la Victoire"
de Jean-Pierre Girault

critiqué par CHALOT, le 15 octobre 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
Un document étonnant et passionnant
Un livre mémoire étonnant sur la « grande guerre »

C’est un livre documentaire, tout en couleurs qui se présente comme ces ouvrages magnifiques offerts, ouverts, parcourus et rangés.
Acheté à son auteur à 19 heures, je l’ai lu attentivement de la première ligne à la dernière en une soirée.
J’ai été conquis.
Ne pas lire ce livre, c’est se priver d’un enrichissement intellectuel !
La lecture est aisée et le classement opéré par l’auteur nous conduit à découvrir la place qu’a occupée cette petite commune de Seine et Marne en 1918, à suivre l’auteur dans sa description du musée de la grande guerre et des gens d’autrefois, musée ouvert pour le centenaire et à mieux connaître la réalité de ce conflit meurtrier.
Le titre de ce livre surprend : Bombon serait « le Berceau de la Victoire » !?
Voici là un titre plein pour attirer le chaland !
Oh que non !
Foch qui devient commandant en chef des armées alliées établit son Etat major à Bombon et résidera avec de nombreux officiers dans le château du village, certains officiers étant logés chez l’habitant.
Le 23 août 1918, Ferdinand Foch recevra le bâton de maréchal à Bombon des mains du président de la République Poincaré, en présence de Clémenceau.
A la lecture passionnée de ce livre j’apprends que, ironie de l’histoire, Lénine a séjourné en 1909 dans cette commune.
J’apprends aussi que Foch invité par le curé de Bombon de laisser une trace écrite de sa foi chrétienne et de sa fréquentation de l’église du village aurait refusé parce qu’il détenait une fonction que lui conférait la République.
La laïcité était respectée en ces temps- là, ce qui me réconforte.
L’auteur n’oublie rien, il est fidèle à l’histoire et maire en exercice au moment de ce centenaire, il n’hésite pas dans son discours rapporté comme tous les autres à évoquer le désastre occasionné par cette guerre, son coût et les sacrifices consentis par tous ces gens qui ont donné leur vie.
Les féministes apprécieront que l’auteur n’omet pas de signaler que les femmes médecins n’avaient pas le droit d’exercer leurs métiers dans les hôpitaux, devenant par contre des infirmières.
L’auteur rappelle justement à propos du titre de grande guerre : « comme si une guerre pouvait être grande ; un poilu amputé des deux jambes disait avec beaucoup d’amertume : « aujourd’hui, je suis un héros, demain, je serai un cul de jatte » !
Je conseille la lecture de ce livre que vous pouvez commander auprès de la mairie de Bombon en Seine et Marne.

Jean-François Chalot

pour commander ce livre qui coûte 10 € ( on peut donner plus)
mairie-girault @orange.fr