Histoire sentimentale de mes cheveux
de Estelle-Sarah Bulle

critiqué par Jfp, le 13 octobre 2025
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 77 ans)


La note:  étoiles
afrocapillarité
Qui le croirait ? Le cheveu, cet organe externe croissant sans cesse même après la mort, est un élément incontournable de notre personnalité, du moins celle que nous affichons à la face du monde. Telle est la thèse que développe l’auteure de "Là où les chiens aboient par la queue" et quelques autres romans de haute volée. Essai ou récit ? On en apprend beaucoup sur l’importance de la chevelure dans le temps d’aujourd’hui mais aussi au cours des siècles passés. On en apprend aussi beaucoup sur la coiffure comme instrument de sujétion de la partie afrodescendante (selon les termes de l’auteure) de l’humanité. Et surtout on apprend comment Estelle-Sarah Bulle, métisse de mère franco-belge et de père guadeloupéen, est venue à la littérature par l’intermédiaire… du cheveu ! Un beau livre, d’une sincérité sans égale, à lire absolument avant de se poser des questions sur les hommes et les femmes que l’on croise par hasard dans la rue, car tout, mais vraiment tout est dit dans leurs cheveux…