Les lendemains qui chantent
de Arnaldur Indridason

critiqué par Tistou, le 4 octobre 2025
( - 69 ans)


La note:  étoiles
Sixième opus de la série « Konrad »
Ce sixième opus serait particulièrement difficile à lire pour qui n’aurait pas lu les cinq épisodes précédents et surtout le précédent, Les parias, tant il constitue une suite de celui-ci. En outre l’histoire est complètement éclatée dans le temps et l’espace, ne facilitant pas sa lecture. Avis aux amateurs, la lecture de cette série vaut le coup mais commencez par le premier, Ce que savait la nuit !
Konrad, enquêteur à la retraite, et qui ne se résout pas à tourner la page, va encore avoir l’occasion de revisiter son passé. Oui, il en sait plus sur l’identité du meurtrier de son père (cf épisode précédent) – et c’est plutôt douloureux pour lui ! – mais il y a une petite tache sombre sur le début de sa carrière où il s’est laissé entraîner dans des affaires incorrectes par son coéquipier d’alors, Léo. Et ces affaires remontent à la surface à la faveur du rebondissement d’une très vieille enquête menée par ses soins et surtout par Léo, qui avait mené à l’arrestation du coupable, avouant le crime et qui s’avèrera être innocent. Et détruit.
L’occasion pour Konrad de se frotter à la pègre locale, celle qui sait fort bien vous faire comprendre de manière allusive qu’il serait préférable …

»Konrad avait exhumé des photos où il apparaissait avec Leo à l’époque où régnait entre eux une entente parfaite. Elles dataient des années 70, sur certaines on voyait aussi Dora et Erna. Elles étaient autant de témoins de joyeuses soirées à leur domicile ou en camping dans les bois, elles ressemblaient à celles que possédaient des milliers de gens qui avaient vécu l’avènement du nouveau siècle, lequel les avait vus vieillir …/…
Sur l’une d’elles, Leo avait un grand sourire, Konrad pensa à ce que son ami avait fait. Il était certain qu’il avait endossé les conséquences de ses actes à sa manière et qu’il n’avait jamais réussi à se pardonner. »


L’occasion aussi de revenir sur la position particulière de l’Islande pendant la « guerre froide ». Islande terrain de jeux entre Soviétiques et Américains. Espionnage, pédopornographie, … tout y passe, et de manière tellement éclatée dans le temps et l’espace que cet épisode en devient particulièrement compliqué. Trop je dirais … Dommage