S'aimer dans la grande ville
de Sang Young Park

critiqué par Pucksimberg, le 30 septembre 2025
(Toulon - 45 ans)


La note:  étoiles
La jeunesse sud-coréenne actuelle et ses fêtes
Young est un jeune écrivain sud-coréen qui passe son temps à faire la fête, à boire et à accumuler les conquêtes masculines. Il fait de la coloc avec Jaehee, une jeune femme qui partage les mêmes délires que lui. Pourtant, elle tombera amoureuse un beau jour, ce qui modifiera quelque peu leur relation. Young, double de l’écrivain, nous raconte avec vivacité ses expériences, ses discussions avec son entourage et ses expériences amoureuses qui ne brillent pas par leur sérieux. On le suit aussi auprès de sa mère soigné pour un cancer qui s’est bien développé dans son organisme.

Ce roman permet de suivre une partie de la jeunesse coréenne à Séoul, une jeunesse libre et prête à vivre de nombreux excès. L’homosexualité n’est pas forcément bien vécue dans ce pays, même si ce roman montrerait presque le contraire. Le personnage principal n’est pas des plus sympathiques. Il peut même agacer le lecteur parfois. Il y a le personnage de Gyuho qui est plus agréable avec lequel le personnage principal tissera une relation plus intéressante. Les dernières pages du roman sont belles et apportent une densité que le reste du roman ne comporte pas à mes yeux.

Les dialogues sont vifs et les scènes s’enchaînent rapidement. Je ne pense pas que les dialogues ennuieront le lecteur car ils reflètent bien les discussions d’aujourd’hui avec un parler adéquat. Le rythme de ce roman peut rappeler certains K-dramas. D’ailleurs, le roman vient d’être adapté en série. Le narrateur est atteint d’une MST avec laquelle il devra vivre sa vie durant. Il l’a prénommée Kylie.

L’écriture est beaucoup trop simple à mon goût et le roman manque quelque peu de densité. C’est sympathique à lire, tout en contenant des points ou des scènes plus graves, mais ce n’est pas un roman remarquable à mes yeux. Il a rencontré un franc succès populaire en Corée du sud, mais il n’égale absolument pas la qualité des romans de Han Kang, écrivaine sud-coréenne qui a reçu le Prix Nobel de littérature l’an dernier. Je ne trouve pas le roman mauvais pour autant, mais ce n’est pas une écriture qui me convient.