L'art menacé du dessin de presse: Comment défendre la caricature dans une société aseptisée ?
de Julien Serignac

critiqué par Colen8, le 24 septembre 2025
( - 84 ans)


La note:  étoiles
Le langage de Charlie
7 janvier 2015 : l’attentat islamiste décime la rédaction de l’hebdo satirique Charlie Hebdo. La question est posée : faut-il rire de tout, faut-il limiter la liberté d’expression ? Une liberté déjà contrainte en France par la jurisprudence : oui à la liberté de pensée ou d’opinion, non à la diffamation, aux attaques personnelles, aux incitations à la haine raciale et autres provocations.
En s’auto-censurant sur les dessins de presse éditeurs et médias encouragés par les pouvoirs publics accélèrent un mouvement enclenché bien avant ce tragique événement, alors qu’à l’inverse les sondages révèlent l’appréciation de plus de deux tiers des Français à leur égard. En effet l’esprit satirique sert à exprimer une pensée transgressive, une indignation spontanée, un refus de l’intimidation.
La propension du numérique à étouffer le débat, à condamner le message avant même de le comprendre rend plus que jamais salutaire la pédagogie du dessin de presse. Les interventions de l’association DCL(1) en classe visent précisément à entrainer les élèves à l’exercice raisonné de l’esprit critique en plusieurs étapes : observer comme pour un tableau, disposer du vocabulaire pour saisir, interpréter l’intention, avoir les critères de juger.
Un hors-texte couleur reproduit quelques dessins emblématiques commentés au fil des pages.
(1) Pédagogie du langage destiné à interpréter le dessin satirique sur sa chaine You Tube Dessinez Créez Liberté (DCL) ou sur son site collaboratif dédié - https://dessinezcreezliberte.com/marge-media-dessi…