L'interdit de l'inceste à travers les sociétés
de Maurice Godelier

critiqué par CHALOT, le 20 septembre 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
une anthropologie accessible
Une réflexion sur l’inceste

Anthropologue de renom, Maurice Godelier nous livre cet assai, fruit d’un échange sous la forme d’entretiens avec la journaliste Ariane Chemin.
Cette étude porte sur l’interdit de l’inceste dans les différentes sociétés, qu’il s’agisse de la situation initiale, de l’histoire ou de la situation actuelle.
Si l’étude porte sur l’homme et la femme, nous voyageons aussi chez d’autres primates pour comprendre leur comportement.
Cette interdiction qui n’est ni universelle, ni uniforme concerne les parentés biologiques et les parentés sociales.
L’auteur s’il apporte beaucoup à notre réflexion, émet des « jugements » que l’on peut discuter.,
Quand il caractérise d’inceste homosexuel, ce qu’a commis un beau-père sur son beau-fils et qui est raconté dans la Familia Grande, de Camille Kouchner, il donne son avis
Pour moi il ne s’agit pas d’un inceste homosexuel, mais d’un viol commis par un détenteur d’autorité.
L’inceste est interdit et puni par de nombreuses sociétés et pays, certains se reconnaissant dans la Convention Internationale des droits de l’enfant, d’autres sur les coutumes.
On ne peut que trembler en pensant au sort réservé par les Baruyas, tribu de Papouasie Nouvelle-Guinée :
Lorsqu’un frère et une sœur étaient surpris à faire l’amour, ils étaient tués, éventrés et leurs entrailles étaient accrochées aux barrières de leur jardin !
On grandit à la lecture de ce document qui traite de l’inceste, fait social majeur, d’une actualité certaine qui par ailleurs a été présent et plus ou moins toléré grâce à la loi du silence dans nos villes et surtout nos campagnes.

Jean-François Chalot