La Cité aux murs incertains
de Haruki Murakami

critiqué par Pacmann, le 13 septembre 2025
(Tamise - 60 ans)


La note:  étoiles
L'ombre de Murakami
Le dernier roman de l’éternel espoir du prix Nobel de littérature a par ce roman poétique, métaphorique et onirique, est avant tout un abandon au rêve et à un univers féérique. L’entrelacement d’une narration romanesque et d’un imaginaire dramatique donne au lecteur des cadeaux lyriques et de belles images d’un monde irréel.

Le roman est structuré en trois grandes parties, qui s'imbriquent comme des reflets d'un même rêve.

La première partie alterne entre deux récits. D'un côté, l'histoire d'amour entre le jeune narrateur et une jeune fille mystérieuse, qui lui parle d'une cité entourée d'une muraille infranchissable où les ombres sont séparées des corps. Lorsqu’elle disparaît, désœuvré suite à ce départ, il se met en quête de cette cité hors du monde et du temps dans laquelle il devient liseur de rêves.

Dans la deuxième temps, le narrateur a quitté cette ville, et il occupe la fonction de responsable d'une bibliothèque isolée dans laquelle errent des personnages énigmatiques. Cependant des souvenirs de la cité réapparaissent, comme un appel de cet univers imaginaire qui revient à la surface.

Finalement, le narrateur réintègre la fameuse cité, accompagné d’un adolescent rencontré dans la seconde partie, et à qui il va transmettre son rôle de liseur de rêves.

Même si on retrouve les marqueurs et le style de Murakami, on est loin de l’originalité d’autres romans de l’auteur japonais. La mélancolie et la capacité de l’auteur à créer un monde hors du temps sont ici comme artificielles ou trop convenues, et donc je n’ai pas retrouvé la magie originale de ces précédents ouvrages.