La tour de Malvent
de Gilbert Bordes

critiqué par Catinus, le 8 septembre 2025
(Liège - 74 ans)


La note:  étoiles
Encore du bon Gilbert Bordes
« Les femmes, les vieux et les enfants, qui s’étaient saignés pendant quatre années de guerre, avaient à présent à porter le poids des blessés, dont le pensions étaient insuffisantes. Le cri aigre et obsédant de la tour donnait en outre aux gens un sentiment d’abandon et les poussait à se demander quelle faute ils avaient commise pour mériter pareille punition ».
Et puis, il y a le retour, après onze ans d’absence, d’Angelo cet étranger, un Italien, chassé jadis par ces villageois de Corrèze, qui dû se séparer de Marie et leur enfant. La Tour de Malvent, l’hiver 1919 qui n’en finit pas, et cet Angelo sont les coupables tout désignés du malheur la localité, appuyé en cela par le curé, le maire.
Encore une fois, du tout bon Gilbert Bordes !

Extraits :

- Le jeune homme alla chercher dans son sac une bouteille de vin et en vida une partie dans une casserole. Le chien, baptisé Pinard, se mit à laper le liquide. Les soldats l’avaient habitué à boire, et il ne pouvait plus se passer de vin.

- La vie, c’est un peu comme avec les coiffeurs. On a beau exprimer ses souhaits, eux n’en font qu'à leur tête.