Dernière neige
de Pierre Yergeau

critiqué par CHALOT, le 7 septembre 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
une forme de poésie noire
Le deuil et l’impossible reconstruction

J’ai lu ce livre par hasard, lors d’une visite à mon libraire de Vaux le Pénil à qui j’ai demandé de me proposer un premier livre d’un auteur.
Ce livre n’est que le premier livre qu’il a publié en France.
Qu’importe, découvrons ce livre !
Au début j’ai fait un peu la tête, ce livre est très aéré mais en fait cela va bien avec le thème : la mort lente et inexorable de l’être aimé qui partage sa vie.
L’homme est un canadien qui habite un chalet avec sa femme qui vient atteinte par un cancer implacable qui la laisse mourir à petits feux pendant sept ans.
C’est le récit à la fois de l’accompagnement que l’homme effectue, sa vie d’attente et de soins et aussi l’après qui se dessine.
Une reconstruction est-elle possible ?
Va-t-il connaître l’amour avec l’après ?
Comme il l’explique : «Je devais reprendre le cours de ma vie. Réapprendre à marcher, à respirer, à vivre. »
Il fait connaissance d’une femme grâce au net, Il l’appelle Citron et ils s’écrivent très souvent. C’est une véritable amitié qui commence. Il lui raconte sa vie, ses désirs et elle la sienne et ses aventures.
Tout ceci est beau, émouvant et l’histoire coule comme un grand poème.
L’homme, devenu veuf va rencontrer et aimer une femme mariée qu’il voit de temps en temps, ce n’est plus le deuil mais une passion, non maîtrisée-une passion ne se maîtrise » pas qui commence.
Que va-t-il faire ?
Que va-t-il devenir ? Sa femme lui avait bien dit et répété qu’il y a une vie sexuelle et sentimental pour lui après le deuil.
Le dire, c’est une chose, le vivre, une autre !

Jean-François Chalot