États d'âne d'un misogyne tonique
de Dominique Watrin

critiqué par Débézed, le 26 août 2025
(Besançon - 78 ans)


La note:  étoiles
Aphorismes misogynes
« Ceux, et surtout celles, qui pensant qu’on peut rire de tout(.es) vont être gâté.e.s avec ce livre. Jamais ordurier, mais jamais de bon goût, l’auteur y déroule, …, tous les clichés qui réduisent la femme, l’épouse, l’amante, la mère, la grand-mère, la fille, la sœur, la voisine ou tout simplement l’inconnue à leur plus simple et primaire expression : le rire. … ». En ces quelques lignes, le préfacier anonyme a décrit ce recueil d’aphorismes particulièrement drôle même s’il n’est pas toujours du meilleur goût à l’adresse des femmes qui nous entourent. Pourtant, cette forme de grossièreté demande certainement une autre lecture, au second degré, qui révèlerait plutôt le manque de respect de nombreux hommes à l’endroit de la gent féminine.

Pour ma troisième lecture de cet auteur, j’ai retrouvé la même finesse d’esprit, la même culture, la même connaissance de la langue et des ses déviances, que dans les précédents opus. Dans celui-ci Dominique aime à narguer les travers de la gent féminine sans aucune méchanceté mais seulement pour décrire, en ceux, celle des hommes qui les accompagnent trop mal souvent. « Sa femme était tellement dépensière que, quand elle est morte, il a vraiment perdu un être cher ».

Dans ce recueil, la femme n’est souvent que prétexte à mettre en évidence un trait d’esprit fulgurant : « Quand je rentre dans une assemblée féminine, il n’y a désormais plus que le parquet que je fais craquer ». Quand, je vous dis que, dans ces textes, l’homme est souvent plus ridiculisé que la femme… Ce n’est pas spécialement la femme que vise l’auteur mais plutôt le féminisme abscons que certaines pratiquent avec ardeur. « On s’est tout partagé équitablement lors de notre séparation. Elle a pris les meubles et j’ai pris la porte ». « Dire oui à une femme est dangereux / Dire non à une femme est suicidaire ». elles sont dures, ils sont faibles … !

Dominique manie aussi l’ironie avec habilité, « Pourquoi la nuit devrait-elle me porter conseil alors que ma femme le fait déjà pendant toute la journée ? ». Dans certaines situations, il n’hésite pas à dénigrer les homes qui ne se comportent pas forcément très bien. « Je n’ai jamais aimé les femme pour leur argent. J’ai aimé leur argent directement, je déteste les intermédiaires inutiles ».

Les traits d’esprit inondent ce recueil, j’en ai relevé un certain nombre mais je ne voudrais pas dévoiler une trop grande partie de ce recueil, je voudrais laisser le plaisir de la découverte à ceux qui le liront, je sui convaincu qu’ils y prendront autant de plaisir que moi.

Je conclurai donc ce propos, comme l’auteur l’a fait de son recueil, par cet aphorisme d’une grande finesse et d’une réelle profondeur. Un peu de philosophie dans la drôlerie : « L’aphorisme est tantôt un éternuement de l’esprit, tantôt un bâillement de l’âme ».