Bruno Castellucci, itinéraire d'un sideman
de Michel Mainil

critiqué par Millepages, le 23 août 2025
(Bruxelles - 66 ans)


La note:  étoiles
Ça va jazzer !
C’est ce qu’on peut affirmer sans risque de se tromper lorsqu’on s’apprête à assister à un concert où Bruno Castellucci est aux baguettes. Nous avons là l’un des batteurs incontournables de la scène musicale mondiale. À quatre-vingts ans, l’envie de donner le meilleur de lui-même est toujours présente à chaque prestation, que ce soit en grand comité ou dans des occasions plus intimistes – j’ ai personnellement eu plusieurs fois la chance d’en être témoin.

On peut dire que Bruno est doublement né à Châtelet (Belgique). Biologiquement en 1944. Artistiquement au ciné-théâtre de cette ville, où le jeune ado, tombé sous le charme de solos de batterie, décide d’en faire le centre de sa vie. La détermination y est. Le talent aussi. Et c’est parti pour une longue carrière faites de voyages dans tous les coins du monde et de collaborations ou simplement de rencontres avec les musiciens les plus marquants de l’histoire du jazz. Des exemples ? Quasi tous les plus grands musiciens dont Marc Moulin et Toots Thielemans au niveau belge. Chet Baker, Stan Getz, Quincy Jones, Oscar Peterson et environ deux cents autres au niveau international. À noter que Bruno a également collaboré à des musiques plus commerciales dont l’emblématique « tube des tubes » Born To Be Alive.

Tout cela et bien plus encore, dont nombre d’anecdotes croustillantes, nous est conté par Michel Mainil qui en connaît un bout sur le sujet jazz puisqu’il est lui-même un saxophoniste impliqué dans de nombreux projets de qualité, dont certains en collaboration avec Bruno Castellucci.