Les lendemains
de Mélissa Da Costa

critiqué par CHALOT, le 19 août 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
Une résilience bucolique
Amande avait tout pour être heureuse, un métier qu’elle aimait bien, un mari aimé et l’attente d’un heureux évènement.
Tout allait au mieux dans le meilleur des modes.
Malheureusement, alors que le futur papa avait pris sa moto pour aller à la MJC voir ses jeunes et leur apporté la clé qu’ils pensaient avoir perdue, c’est l’accident mortel.
Informée, Amande, ravagée perd son bébé qui meurt dans son ventre.
C’est la catastrophe !
Chaque personne, face à un drame réagit à sa façon.
Amandine prend un congé sans solde et s’en va dans la campagne dans une maison situées nulle part, comme on dit.
Elle se réfugie dans la douleur, refusant même d’ouvrir les volets de la maison qu’elle vient de louer.
C’est la descente en enfer ou son maintien.
Amande découvre des feuillets écrits par la propriétaire décédée il y a quelques temps.
Ce sont des indications précises sur ce qu’il faut faire chaque four du jardin .
Contre toute attente, Amandine suit les indications données et rencontre même la fille et héritière de l’ancienne propriétaire.
La mélancolie serait le bonheur d’être triste, écrivait Victor Hugo, poète cité dans ce récit triste mais tellement proche de la réalité.
La terre n’est pas seulement le lieu sur lequel nous vivons. Elle peut permettre à chacun d’y puiser des forces pour « faire son deuil » , pour se reconstruire.
Le film « Autant en emporte le vent » sorti en 1939, montre que la terre peut être la plus forte. C’était vrai à cette époque- là dans le milieu de la bourgeoisie américaine. Elle peut y être aussi aujourd’hui pour tous les milieux.
Si la terre peut être un support de résilience, l’amitié, l’affection sont indispensables comme le montre ce roman émouvant


Jean-François Chalot