La Commune de 1871
de Jacques Rougerie

critiqué par Veneziano, le 9 août 2025
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Contre l'Empire, l'autoritarisme et la centralisation
Le soulèvement de Paris dans le cadre de la révolution dénommée Commune de Paris, en 1871, répond à plusieurs motifs et sources. Il reste essentiellement d'origine ouvrière, mais des bourgeois ont accompagné le mouvement pour la conquête de libertés. Il a essentiellement constitué à contester les conditions d'exercice du pouvoir de l'Empereur, une certaine forme d'autoritarisme césarien édulcoré par le recours au plébiscite et une centralisation poussée à l'extrême. Ces revendication ont été exacerbées par la défaite de Sedan contre la Prusse et le sentiment d'humiliation nationale. Léon Gambette constitua certainement une figure de proue de cet événement, comme les idées collectivistes de Proudhon ou le positivisme d'Auguste Comte ; aussi la France en a-t-elle hérité d'un parlementarisme bon temps, fortement délibératif et marquant un début d'ère démocratique.
C'est dire du croisement des influences, comme de l'importance des territoires dans ce moment fort de l'histoire nationale. Paris a marqué l'événement, mais Lyon et Marseille, comme d'autres villes ne sont pas restées en reste. La capitale, vive et réactive, a ouvert le bal, Adolphe Thiers ayant voulu étouffer l'émeute.
Ce petit livre, issu d'une encyclopédie pédagogique bien connue, précise les influences, acteurs et effets de l'événement. Il en retrace le cadre en combattant certaines idées reçues. Il clarifie les choses. Tout m'est paru plus clair à sa lecture. Il me paraît donc fort utile.