L'être et la mer: Pour un existentialisme écologique
de Corine Pelluchon

critiqué par Colen8, le 27 juillet 2025
( - 84 ans)


La note:  étoiles
Ouvrir une brèche
Les terres émergées ont forgé un esprit humain de propriété, de conquête et de pillage de la nature peu compatible avec l’écologie politique. S’imaginer vivre sur un archipel bordé d’un océan mondial sans frontières pourrait bien réduire l’aveuglement collectif devant l’urgence des défis : cohabitation avec les autres vivants, protection de l’environnement, transition énergétique, changement climatique, reculs démocratiques. En effet la vie s’est développée dans le milieu fluide marin avant de se répandre et de coloniser tous les espaces sur terre, dans les airs et dans l’eau.
Partant des références sur la condition humaine dispensées par les Sartre, Merleau-Ponty, Albert Camus, Marguerite Duras, Kierkegaard, Levinas, Ernst Becker, Virginia Wolfe, d’autres écrivains et poètes, Corine Pelluchon s’efforce de promouvoir un renversement mental et social individuel et collectif. Le mouvement perpétuel de la mer, la symbolique de l’eau nécessaire à la vie, l’interdépendance entre les espèces, la finitude des ressources ouvrent une brèche aux adeptes d’une humanité à la fois unique et plurielle disposée à renoncer aux idéologies négatives.