Le bonheur, désespérément
de André Comte-Sponville

critiqué par Roulemabosse, le 26 mars 2001
(Tournai - 87 ans)


La note:  étoiles
Le vrai bonheur est de ne plus rien désirer
Si l'on suit les raisonnements de Comte-Sponville, qui remarque que le désir naît du manque, mais lorsque le manque est apaisé, le désir meurt, et on n'est pas plus heureux.
Telle est du moins la théorie de Platon.
L'auteur nous propose de comparer Platon à Spinoza et de remplacer le mot désir par espoir...Tout change !
Le vrai bonheur serait-il donc de vivre le moment présent, sans autre désir, donc sans désirer le bonheur ?... Le désespoir pourrait-il s'appeler bonheur ? De quoi discuter et réfléchir.
Ces pensées profondes n'empêchent pas le manuscrit d'être tout à fait agréable à lire.
2,5 étoiles! 5 étoiles

Le Bonheur,désespérément est un ouvrage philosophique écrit par André Comte-Sponville (philosophe rationaliste et humaniste). Le thème principal de cette conférence c'est le bonheur, thème récurrent en philosophie, étudié depuis l'Antiquité grecque (avec Épicure, Sénèque). André Comte-Sponville dans son exposé, volontairement facile d'accès, vulgarise sa pensée, la simplifie à l'extrême et débite de nombreuses platitudes sur le sujet tout en réfutant certaines théories de philosophes anciens (tels que Platon, Pascal, Schopenhauer...) avec une prétention légèrement agaçante. On pourra tout de même trouver dans ce livre quelques idées pertinentes mais guère novatrices. Un ouvrage qu'on pourra juger mineur, dispensable.

Js75 - - 41 ans - 25 août 2010


Un sujet intéressant. 9 étoiles

Le bonheur est un sujet qui m'intéresse.

Ce livre est la transcription d'une séance de café philosophique.

Il est composé d'un exposé d'André Comte-Sponville, suivi de plusieurs réponses qu'il a donné aux participants de ce café philosophique.

J'ai trouvé ce livre très facile d'accès, riche en sujets de réflexion.

Pierre - - 70 ans - 28 décembre 2003


ne pas désespérer 7 étoiles

Il est comme ça, C-S! Il faut passer par le désespoir sous peine de rester niais. Et puis, le dépasser. A l'opposé de l'idéalisme platonicien (la terre n'est qu'un pâle reflet du ciel des idées)C-S propose l'épicurisme de Lucrèce (une énergie est en nous -le clinamen- qui nous pousse à nous "spiritualiser). Le mouvement est inverse par rapport à la démarche platonicienne. C-S donne à l'athéisme ses lettres de noblesse. Il s'appuie peut-être un peu trop sur les philosophes classiques. Commencer par lire "Une Education Philosophique". Le titre est rébarbatif mais pas le contenu. C-S commence d'abord par nous dire qui il est : démarche que je trouve d'une grande honnêteté intellectuelle.

Persée - La Louvière - 73 ans - 19 juillet 2001