La triste fin du petit enfant huître et autres histoires
de Tim Burton

critiqué par Xa4, le 26 mars 2001
(Bruxelles - 44 ans)


La note:  étoiles
Poésies décalées
Tim Burton nous livre dans " la Triste Fin du petit enfant huitre ", un recueil de poésies complètement hors du commun.
Chaque poème est une ode dédiée à un enfant plus ou moins monstrueux. Qu'il nous parle d'un gamin ne se nourrissant que de pesticide, d'un gosse à tête de boule de bowling ou d'un garçon dont le super-pouvoir est de faire des taches, on reconnaît sans hésitation son style.
Celui qui décrit avec tant de talent les monstres attendrissants dans ses films (Beetlejuice, Edouard aux mains d'argent...) se montre tout aussi doué pour l'écriture.
10/18 a eu la bonne idée de publier ce recueil dans une édition bilingue. Car bien sûr, toute poésie perd beaucoup à la traduction ! On lira donc ce livre de préférence en anglais, en sautant vers la traduction lors des passages que notre connaissance de la langue de Shakespeare ne nous permet pas de comprendre.
En bonus, les illustrations de Tim Burton sont aussi reproduites. Et quiconque a vu " l'étrange Noël de Mr. Jack " ne se sentira pas dépaysé.
À ne surtout pas manquer si l'univers de Tim Burton vous a toujours attiré.
Burtonesque 4 étoiles

Pour les adeptes de Tim Burton et de son humour noir.
Les autres (comme moi) passeront peut être à côté.
NB : à lire en anglais, pour éviter la traduction approximative privilégiant les rimes.

Mariebel - Paris - 37 ans - 12 avril 2011


Tim Burton 9 étoiles

A travers ce recueil de poèmes, j'ai été totalement emportée dans l'univers de Tim Burton que j'appréciais déjà auparavant. Ces poèmes sont sombres, noirs... mais toujours tendres. Le livre vaut d'ailleurs autant pour les poèmes que pour les illustrations de Tim Burton.

Par contre, j'ai été très déçue par la traduction française de René Belletto qui, il me semble, ne rend pas du tout l'atmosphère sombre des poèmes originaux. C'est notamment impressionnant dans le cas du poème "Staring Girl", traduit en français en "La fille qui fixait, fixait, fixait"... En français, ce texte devient une espèce de fable comique qui n'a rien à voir avec l'original!

Je comprends qu'il puisse être intéressant de traduire ces poèmes, mais je me demande s'il n'aurait pas été préférable de les traduire littéralement, quitte à ce que les rimes ne correspondent pas...

A lire donc en anglais si possible, selon moi !

Anou - - 37 ans - 30 octobre 2010


Sombre et poétique... 10 étoiles

Dans un style macabre et sombre à la Allan Edgar Poe, Tim Burton nous offre un petit recueil de poèmes sans prétention aucune avec en prime des illustrations caractéristiques de l'univers décalé burtonnien ! C'est charmant, c'est cruel, c'est poétique, c'est magique, c'est tragique, c'est fantastique, c'est hors norme etc... On y retrouve la patte graphique des films de Tim Burton (Beetlejuice, Edward aux mains d'argent, L'étrange noël de monsieur Jack, Les noces funèbres etc...)

Un recueil que je conseille à tous les fans de Tim Burton !!!

Keox - - 40 ans - 27 février 2010


Poésies décalées 8 étoiles

Illustrations de qualités, poésies sombres, décalées et touchantes pour des histoires de jeunes pas comme les autres.
On reconnaît bien le côté lugubre de Tim Burton.
Une petite pensée pour l'enfant momie mort, le crâne fracassé en deux par une batte de base-ball, lorsque des enfants prennent sa tête pour une boite à surprise contenant des bonbons!!
Jubilatoire.

POOKIES - MONTPELLIER - 47 ans - 19 septembre 2009


Enchanteur 10 étoiles

Toujours dans cette atmosphère si particulière, ce recueil de poèmes de grignote doucement, alors qu'on lit avec tendresse les aventures macabres de ces tristes enfants, tous différents, et surtout rejetés. De l'enfant huître, à l'enfant tâche, le bébé ancre, en passant par une poupée vaudou...
Empreint de mélancolie et d'une triste poésie, la version anglaise m'a bien plus touchée que la traduction française.
Un génie.

Nouillade - - 33 ans - 2 janvier 2009


Sombre poésie d'une cruelle intolérance 9 étoiles

Burton nous entraîne dans un univers d’une féerie cauchemardesque proche de celui de L’étrange Noël de Monsieur Jack. A travers de courts poèmes, il nous raconte l’histoire souvent tragique de quelques enfants monstrueux (ma préférence allant à Voodoo Girl). De l’enfant huître du titre à celui qui fait des tâches, de l’enfant toxique dont l’âme montant au ciel troue la couche d’ozone au robot boy né d’un adultère avec un micro-ondes, on se délecte d’un univers tendrement noir à l’humour omniprésent et d’un appréciable mauvais goût.
Métaphores ou vastes délires poétiques typiquement burtoniens, toutes les histoires composant ce livre en font une petite perle – ce qui tombe plutôt bien pour un enfant huître. Burton semble s’en donner à cœur joie tout en restant fidèle à lui-même et à son univers mêlant horreur et poésie. Ces courts poèmes sont parfois cruels, souvent tristes, toujours très sombres. Il y est question d’êtres différents, rejetés par les autres, les gens normaux, qui prennent un malin plaisir à les persécuter, à les tuer avec une violence rare comme ce garçon momifié a qui l’on fracasse le crâne comme à une piñata. Qui donc est le monstre, lequel est l’humain ? Finalement, derrière la farce à l’humour noir se cache une ode à la tolérance, mieux à la différence qui, loin de ne devoir être que tolérée, doit être choyée, encouragée, admirée.
Malgré les personnages enfantins, les dessins de Burton et la simplicité des histoires, c’est bien une poésie pour adulte (ou pour vieil enfant) qui nous est offerte ici. Il y est question de mort, de sexe, de violence. Surtout, il y est question d'intolérance. Et qui plus que les adultes reste enfermé dans sa normalité ? Ce petit recueil emprunt de sensibilité fait renaître en chacun un enfant un peu cynique, parfois effrayant, mais qui veut qu’on le laisse jouer avec les siens, même si ses amis sont peu recommandables. Cet enfant nous rappelle que le plus monstrueux de tous les êtres présents dans ce livre, c’est bien cet être humain, adulte et froid, enfermé dans son intolérante routine, intolérable geôle dans laquelle il demeure à jamais cloîtré. C’est en cet être humain, le plus effrayant de tous, que se déguise Oyster Boy lorsqu’ approche Halloween…

A mette entre toutes les mains (sauf peut-être les plus jeunes) et à lire en anglais.

Stavroguine - Paris - 40 ans - 4 juin 2008


Sombre magie 9 étoiles

Belle édition bilingue chez 10/18 avec les dessins de Tim Burton, un papier et une couverture épaisse de qualité, n°3000 de la collection oblige.
Des histoires courtes, des poèmes, des réflexions... l'univers de Tim Burton à travers de courts récits accompagnés d'illustrations reconnaissables entre toutes. Une ligne, deux, parfois plus... en quelques mots, c'est tout un univers magique et particulier que crée l'auteur qui s'y entend en mystères et fantastique. C'est tendrement cruel, macabre, triste et drôle à la fois. Et c'est beau, tout le temps. Avec Tim Burton, le pays des enfants-monstres a de beaux jours devant lui!

Sahkti - Genève - 50 ans - 15 avril 2006


Où les monstres sont les héros... 9 étoiles

Quel étonnant recueil! Tendre et macabre, cruel et plus qu'étrange, il est parsemé de mille et unes vérités sur la triste histoire de l'Homme.
Des enfants pas comme les autres, laids ou beaux, méchants ou attendrissants, ils sont tous hors du commun et souffrent de solitude et d'une particularité qui les anime ou les détruit.
Bizarre, ce livre n'en reste pas moins terriblement poétique et surprenant. L'atmosphère des films de Tim Burton est là, nous englobe et nous laisse découvrir ses qualités d'écrivain. Comme dit bien Xa4, cette version bilingue est une chance car la traduction fait perdre beaucoup de sa simplicité directe et de sa subtilité au texte qui n'en ressort qu'affublé d'expressions tarbiscotées seulement destinées à conserver les rimes et non sa fantaisie et sa finesse.
J'ai envie de citer simplement une de ces courtes histoires de deux lignes: "For Halloween, Oyster Boy decided to go as a human.
-- Pour Halloween, notre petit gamin huître décida de se déguiser en humain". Des mésaventures de l'enfant brie à l'histoire d'amour entre une brindille et une allumette en passant par Justine qui se droguait à la colle, des histoires tristes, attachantes, drôlatiques, mais perspicaces et parfois même cyniques.
J'ai moi aussi retrouvé l'ambiance de l'étrange No‘l de Mr Jack ou de Beetlejuice dans les illustrations de l'auteur et ceux que ses films auront charmés ne seront pas déçus par ce décidément curieux recueil!

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 27 août 2002