critiqué par Pucksimberg, le 12 mars 2025 (Toulon - 45 ans)
La note:
Une mosaïque de textes
Dans cet ouvrage, qui est une mosaïque de textes, Cees Nooteboom écrit des lettres à Poséidon et des textes en lien avec l’eau. Dans ceux-ci, il évoque certains mythes célèbres, certains tableaux qu’il nous décrit, certains articles de presse qui l’ont marqué … Tout ceci est parsemé de réflexions sur les Hommes, sur les dieux, sur le temps, sur le monde avec l’évocation scientifique du ciel. Tous ces textes soulèvent des interrogations sans pour autant apporter des réflexions.
Les lettres adressées à Poséidon sont intéressantes ne serait-ce que par l’audace d’interpeller un dieu et de le questionner simplement. L’écrivain, de façon implicite, s’interroge aussi sur l’origine du monde. Il y a la dimension religieuse qui est questionnée, mais les découvertes de l’espace sont aussi évoquées par le biais de télescopes puissants. Le pouvoir des mythes est abordé par les multiples récits dans lesquels Poséidon est intervenu pour le meilleur et pour le pire. Ces histoires légendaires sont mêlées aussi à des faits réels, voire vérifiables scientifiquement. Donc, par la multiplicité de ces courts textes, les questionnements vont au-delà de la question de l’eau.
Je dois dire que j’ai été plutôt déçu par cet ouvrage alors que j’avais hâte de le découvrir. L’auteur est présenté comme l’un des plus grands auteurs néerlandais et serait considéré comme nobélisable. Le précédent ouvrage que j’avais lu de cet auteur m’avait beaucoup plu, lui moins, sans doute par sa structure éclatée. Les passages où il résume certains mythes ou décrit certains tableaux sont intéressants par leur contenu mais ne résultent pas d’une écriture séduisante. J’ai eu parfois le sentiment de lire simplement un résumé d’une histoire qui m’était familière. Les questions qu’il pose sont intéressantes sans avoir la profondeur que j’aurais espérée. Elles m’ont même semblé naïves. Peut-être suis-je passé à côté de cette œuvre …
J’ai tout de même apprécié lire les lettres adressées à Poséidon. Elle sont au nombre de 23. Il y a aussi un texte qui s’intitule « Baleine » qui est sans doute le plus réussi et le plus fort. A la fin de l’ouvrage, il y a de nombreuses pages, contenant des photographies de ce qui sera décrit dans ces textes et quelques explications rédigées par l’écrivain même.