critiqué par Veneziano, le 1 mars 2025 (Paris - 47 ans)
La note:
L'art dramatique comme thérapie
Cette grande comédienne a marqué le théâtre et le septième art en Italien, au point de devenir l'égérie de Michelangelo Antonioni. Elle tient à rédiger ses mémoires, à l'heure où ses souvenirs commencent à s'effacer ; il s'ensuit qu'elle divulgue plutôt une impression de son existence, restituée dans ses grandes lignes et sensations, dans des chapitres thématiques, non chronologiques. Elle nous restitue ainsi son état d'esprit et la tendance générale de sa vie, marquée par d'importants hauts et bas. Il s'en est ensuivi que l'art dramatique a constitué pour elle une thérapie, une bouée de sauvetage face à son vague à l'âme : elle parle même d'épave où s'accroche la naufragée. Cela ne l'empêche de se décrire elle-même avec humour, auto-dérision, ce procédé ayant été souvent utilisé par l'intéressée dans sa vie professionnelle, malgré les vicissitudes de sa vie personnelle, ou ce qui a pu être perçu de la sorte.
Ce livre étrange invite ainsi à méditer sur la place de la comédie dans la vie vie sociale, de son utilité pour le public comme pour les acteurs ; il distille le charme psychologique étrange, décalé, drôle et grave, tout à tour, de l'artiste. Cette lecture est loin d'être vaine.