Annales
de Tacite

critiqué par Jules, le 8 janvier 2005
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
Les débuts de l'empire romain
Suivant les derniers résultats des recherches, Tacite serait né aux environs de 55 après JC. Par contre, on ne sait pas avec certitude qui étaient ses parents ni l’endroit exact de sa naissance.

Dans leur entièreté, les « Annales » couvrent une période d’une cinquantaine d’années qui vont de la mort d’Auguste à celle de Néron.

Nous savons tous à quel point certains empereurs romains étaient pour le moins particuliers et parfois dépravés. Les meurtres étaient monnaie courante pour accéder au pouvoir et une fois là, pour le garder. Nombreux seront ceux qui n’atteindront jamais la hauteur de vue d’un Auguste, un Hadrien ou un Marc Aurèle.

Tacite ne cache pas ses regrets pour la période plus grandiose, aux hommes plus intègres et plus dévoués au bien public d’avant l’empire. La république connaissait des mœurs souvent plus dures mais aussi plus respectueux des lois et des traditions des anciens. Cette époque est celle décrite dans l’énorme œuvre de Tite-Live, autre grand historien romain antérieur à Tacite.

Il n’en demeure pas moins que ces « Annales » nous décrivent parfaitement l’ambiance de cette époque, de la vie à Rome, de l’empire, ainsi que les mœurs de ses hommes politiques.

Tacite est profondément attaché aux libertés et à la république, mais il estime avoir à se soumettre au nouveau système politique.

Le lecteur ne peut s’empêcher de comparer certains événements à ce qu’il connaît aujourd’hui. Là réside bien souvent tout l’intérêt de l’histoire. C’est notre mémoire collective qui est la plus grande de nos garanties contre les abus de pouvoirs. C’est pourquoi il paraît essentiel de tenter de faire en sorte que celle-ci soit la plus étendue possible.

On ne peut pas dire que les choses se reproduisent de la même façon, mais elles ont bien souvent un certain tronc commun. Encore faut-il le voir !… C’est notamment le cas pour la montée et le déclin des sociétés. Cela tient au fait que le fond de l’âme humaine ne change que très lentement et très peu.