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Benani: La puissance du pardon (2)
de Lise Bourbeau
critiqué par Cédelor, le 14 février 2025
(Paris - 53 ans)
La note:
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Faire la paix avec soi et sa famille |
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Après « Arrissiel », voici « Benani », la suite de la saga de Lise Bourbeau. On y retrouve les mêmes personnages de la famille Labonté, de Montréal, Québec, CA. On se souvient que dans le premier tome, Arissiel, homme d’affaires prospère, est mort, laissant sa femme, avec lequel il était séparé et ses deux enfants, deux jeunes adultes, Benani et Carina.
Le second tome reprend exactement au même point où finissait le précédent : Benani et sa compagne Diane viennent juste d’avoir un bébé, un garçon, qu’ils prénomment Ari, en souvenir de son grand-père Arissiel, le père de Benani. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que ce bébé qui leur vient, est l’âme d’Arissiel venu se réincarner en Ari. Ainsi, Arissiel, père de Benani, retourne sur Terre en Ari, fils du même Benani !
Pourquoi se réincarner en l’enfant de son fils ? Tout simplement parce qu’à sa mort, Arissiel le père et Benani le fils avaient laissé se développer entre eux une relation très dégradée et conflictuelle, ayant trop de colères et de reproches l’un envers l’autre. Alors Arissiel revient en Ari, avec pour mission de régler ses problèmes relationnels avec Benani une bonne fois pour toutes, avec l’aide de Mishaël, son guide spirituel de l’au-delà qui l’avait accueilli à sa mort.
Car l’objectif de Ari, dans cette vie, est de parvenir à faire la paix avec son père Benani et qui fut son fils dans sa vie précédente et résoudre ainsi la relation père-fils entre eux deux. Pour cela, Ari doit réussir à amener Benani à faire la paix non seulement avec lui, mais également avec lui-même et en même temps pouvoir le faire avec toutes ses autres relations, surtout familiales, sa mère Mona, sa compagne Diane, son oncle, sa belle-mère,… etc, et… son père décédé, Arissiel. Bien des événements surviendront (séparation, alcoolisme, emprise sectaire,…), qui en définitive, l’y aideront, en prenant conscience des blessures qu’il portait déjà en lui-même et que ledits événements n’étaient qu’un miroir de son propre état intérieur et qu’il pourra alors prendre en charge, jusqu’à l’acceptation.
Tout le récit est retracé du point de vue d’Ari, qui lui aussi fera preuve d’évolution et de maturité tout au long de sa croissance. Mishaël est là pour le guider, avec ses conseils toujours plein de sagesses spirituelles et pratiques à la fois. Il acquerra même certains dons psychiques qui lui permettent de percevoir les couleurs des auras de ses proches reflétant leurs émotions, de percevoir certaines de leurs pensées, et d’avoir la capacité du voyage astral.
Au-delà des curiosités parapsychiques et surnaturelles, l’intérêt du livre sont les observations faites sur les relations intrafamiliales, la nécessité de la compréhension des motivations de l’autre autorisant ainsi l’empathie, qui permet d’amener le pardon, ainsi que les liens, les blessures, les reproches non-dits et donc non réglés, les traumatismes, qui survivent d’une génération à l’autre et l’utilité d’y mettre fin pour pouvoir enfin accéder à un meilleur état d’être au présent, débarrassé du fardeau générationnel et qui s’apparente au bonheur.
Toutefois, malgré tout cet intérêt certain, j’ai trouvé ce tome légèrement en dessous du premier. Il y a plus de longueurs, plus d’invraisemblances dans le déroulé du récit, et on y pleure trop, de bonheur principalement, ce qui est agaçant par la redondance de scènes de ce genre, même si on comprend que c’est dans la logique de l’histoire. Cela reste une lecture profitable et pleine d’enseignements à bien des égards, toujours en accord avec les principes de développement personnel que Lise Bourbeau expose déjà dans ses autres livres (« Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même »).
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