La justice au cinéma
de Thibault de Ravel d'Esclapon

critiqué par Veneziano, le 6 janvier 2025
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Enquêtes et audiences pénales
La procédure pénale et particulièrement l'audience criminelle suscitent l'intérêt, l'effroi, voire une forte curiosité, et c'est pourquoi le cinéma s'en est inévitablement emparé. Pour s'en convaincre, cette célèbre édition juridique publique une analyse de grands films qui traitent du procès pénal, la part belle étant laissée à l'audience en juridiction criminelle. Chaque oeuvre est décortiquée, et il est montré ce qui prime dans son intérêt entre la mise en scène et le jeu d'acteurs.
Le cinéma américain prédomine encore, les cinéastes français ayant mis plus de temps à s'y consacrer, outre l'exception notable d'Henri-Georgrd Clouzot. Douze hommes en colère et Autopsie d'un meurtre y sont évidemment retrouvés.

Ce livre est bien fait et invite utilement à réfléchir sur ces représentations et sur la justice pénale en général. Il me paraît seulement regrettable qu'y soit privilégiée la période des années 1940 et 1950, aux dépens des décennies plus contemporaines, et d'oeuvres qui auraient mérité une présentation comme Anatomie d'une chute, pourtant citée, Le Procès Goldman ou La Fille au bracelet. Mais cet ouvrage reste déjà assez riche et en apprend pas mal.