Oeuvres autobiographiques
de Jean Daniel

critiqué par Jules, le 6 janvier 2005
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Une certaine vision des gens et des choses
Jean Daniel a été le rédacteur en chef du « Nouvel Observateur » pendant des années. Il m’arrivait assez souvent de lire ses éditoriaux, même si, à l’époque, j’étais surtout un fanatique de « L’Express » fondé par Jean-Jacques Servan-Schreiber et dirigé par Françoise Giroud.

Dans ce livre Jean Daniel nous raconte, au travers de notes, les événements principaux d’une époque mais aussi ses opinions personnelles sur les gens et les choses. Sa relation s’arrête à la fin de l’année 2000.

Il nous parle de Mendès France, de l’Indochine, de l’Algérie, de Camus, de Sartre, de De Gaulle etc.

Un passage, pris au hasard, qui m’a impressionné, est celui dans lequel il nous raconte ses nuits. En effet, il nous dit qu’il ne se passe pas de nuits où il ne revit avec « ses » morts et dialogue avec eux…

Intéressant aussi de découvrir qu’à ses yeux les écrivains les plus importants du XXieme siècle seraient Céline, Giono et Genet. De BHL il dit qu’il est égocentrique et narcissique mais généreux, surtout avec ceux qui ne risqueraient pas de devenir des rivaux.

L’actualité, mais aussi la vie en général, est ici vue à travers le regard d’un homme qui s’y connaît et fréquente bien des gens importants. Il n’y manque pas de phrases à méditer !…