Un drame au bord de la mer
de Honoré de Balzac

critiqué par Cédelor, le 20 décembre 2024
(Paris - 53 ans)


La note:  étoiles
Courte histoire d'un triste destin
Une courte nouvelle de 17 pages, qui se lit rapidement sans déplaisir, avec une technique d’accroche du lecteur, qu’on a déjà éprouvée sur d’autres de ses nouvelles.

Une situation normale, banale, qui est présentée tout d’abord. Puis, un événement, une rencontre, un hasard, amène à s’interroger sur ce qui a bien pu arriver à telle personne. Le ou les protagonistes principaux se font alors raconter l’histoire du singulier personnage par quelqu’un qui la connaît, et qui la leur narre. Et à la fin, on connaît le fin mot de toute l’histoire, qui peut être étonnante, horrible, attristante, selon l’histoire racontée. On pense par exemple à « La paix du ménage », ou à « Sarrasine »

Ici, un jeune couple à la vie heureuse et riche, se promène sur le pourtour de la côte bretonne, près du Croisic. Ils rencontrent un pauvre pêcheur, qui, parce qu’ils lui avaient acheté par pure bonté d’âme à prix d’or le homard et l’araignée de mer qu’il avait pris à la pêche, accepta de les accompagner à travers les marais salants pour rejoindre Batz, situé plus loin. Au cours de cette marche, ils virent une sorte de pyramide de granit qui fait face à l’océan. Le pêcheur veut la contourner par derrière et le jeune couple lui demande pourquoi. Parce qu’il y avait un homme perché dans un trou de cette haute roche. Qui était cet homme et pourquoi y était-il ? Et le pêcheur de raconter le triste destin qui amena cet homme à demeurer continuellement perché dans ce trou de granit et à n’en plus jamais sortir.

Effectivement une belle accroche pour amener le lecteur à vouloir en savoir plus, à savoir ce qui était arriver à cet homme. Une bonne histoire bien racontée, où le jeune homme semble n’être autre que Louis Lambert, héros d’un autre roman balzacien qui porte son nom.