Marie
de Malika El Maïzi

critiqué par Débézed, le 18 décembre 2024
(Besançon - 77 ans)


La note:  étoiles
"Petite Marie, je parle de toi"
J’ai lu ce recueil de poésie comme une brûlante lettre d’amour adressée par la poétesse à Marie, « Ca raconte Marie, mon double, celle qui / m’a volé ma vie ». « Aujourd’hui je dis : Marie. Je peux le dire. Parce que Marie n’est plus. … ». Marie, c’est celle qui a toujours eu un coup d’avance qui a pris l’initiative de ce qui devint une évidence entre les deux filles. C’est du moins ce que je pense à la lecture de ce très beau texte en vers très libres, brûlants d’amour, débordants de sensibilité et de sensualité.
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Des mots ardents lancés par un ami, amoureux peut-être, vers Marie mais arrivés à la poétesse, Marie elle aussi ("Marie, dont le prénom ressemble tant à mon prénom"), peut-être un peu jalouse. Marie, elle aussi, écrit des mots brûlants comme en a écrits l’amoureux. Première nuit d’amour et le cri d’horreur jeté « Maman a été tuée ». Marie n’est pas Marie, Marie c’est la femme, les femmes, celles qu’elle a aimées Comme Caroline-Isabelle la femme devenue mère, débordée d’être née pour créer…

Un recueil qui dit l’amour d’avant, le premier peut-être, l’amour avec une femme plus âgée, il semblerait, mais pas pour autant moins intense, moins fort, moins brûlant, l’amour qui s’est transmis dans les autres relations de l’auteur dans lesquelles elle a toujours retrouvé cette Marie qui n’était pas Marie mais qui était son premier amour.

Un texte composé de poèmes courts où les mots sont intenses, chargés d’amour et de feu pour dire l’amour qui l’a dévorée et qui restera à jamais au plus profond de son être. Un texte à lire sanas voiler ses émotions. Un petit bijoux d’amour à l’état brut. J’ai pensé à Cabrel et à sa petite Marie à qui il adressé ce joli compliment que je voudrais pouvoir adressé à Malika et à sa Marie : « Je viens du ciel / Et les étoiles, entre elles / Ne parlent que de toi ».