Moi, quand je me réincarne en slime - T21
de Fuse, Taiki Kawakami (Scénario et dessin)

critiqué par Froidmont, le 18 décembre 2024
(Laon - 33 ans)


La note:  étoiles
Coups d'épée et de théâtre
Un tome intéressant et avec de l’action, du combat, des sorts, des mots, de l’émotion, des trahisons, des coups d’épée et de théâtre, du frisson, de l’attente et du seul contre quatre !
Mais surtout j’apprécie qu’après plusieurs volumes, grinçant à en avoir la cervelle qui fume, Hinata cesse enfin d’être une sourde mule, accepte d’écouter tout ce que dit Limule.
L’intrigue avance un peu, mais on voit de nouveau un ennemi de poids s’effacer comme l’eau qu’on verse sur la terre et que la terre boit, assez rapidement pour que l’œil nu le voit. Ce qui m’amène à dire que cette querelle est sur sa base même assez artificielle : cela ne signifie qu’elle n’est pas crédible, juste que sa structure serait perfectible. Elle a quelques faux airs de ragots de récré : « On m’a dit que tu m’as, semble-t-il, insulté ; je te hais pour cela et nous le réglerons à grands coups de jurons, à grands coups de marrons ! » Hinata me semblait bien plus intéressante quand elle s’affichait en ferme combattante emplie de sa justice et de stéréotypes ; pourtant finalement, ce qu’elle avait en grippe, l’existence des monstres, ne gêne plus du tout. J’attendais des torrents, des chutes, des remous, des interrogations et des questionnements conduisant Hinata à tout voir autrement. Là, c’est un peu facile ; ça donne l’impression que seul un vent faisait cette séparation. Le monde, je l’avoue, peut fonctionner ainsi, mais pour moi un récit doit être plus construit.