Mickey Mickey
de Michel Pirus (Scénario), Mezzo (Dessin)

critiqué par Blue Boy, le 2 décembre 2024
(Saint-Denis - - ans)


La note:  étoiles
Braquage en huis-clos
Avec « Mickey Mickey », on est au cœur d’un braquage qui a mal tourné. Les bandits ont dû se claquemurer à l’intérieur de la banque, un des complices ayant été gravement blessé. Le personnel et les convoyeurs ont été retenus en otage, dont une jeune femme, plutôt bien mise de sa personne, qui semble être la seule à garder son sang-froid. A l’opposé du personnage principal, le dénommé Mickey, une sorte de psychopathe très mal élevé, toujours sur le point de tabasser ce qui a le malheur de passer à sa portée, mais incapable d’anticiper le retournement de situation qui signera son arrêt de mort.

On le perçoit assez nettement, les auteurs, à l’époque où fut publié « Mickey Mickey », n’ont pas tout à fait trouvé leur rythme de croisière, hésitant entre le thriller rythmé avec moult pétoires (à l’américaine, quoi) et le roman noir plus lent et contemplatif (disons « européen »). Dans les deux histoires, c’est l’action qui semble entrer en conflit avec la volonté de créer une ambiance, ce qui nuit à la fluidité narrative, déjà empesée par l’abondance de dialogues. Les personnages apparaissent souvent figés, pas toujours reconnaissables et engloutis dans une obscurité où on ne distingue pas toujours les détails. Clairement, on sent Mezzo moins à l’aise pour produire des scènes dynamiques, qui auraient été sans doute plus appropriées ici. En revanche, on reste impressionné par les quelques vues en plongée, assez chiadées.

Un objet plus destiné aux fans qu’aux néophytes, et ces derniers ne seront au mieux convaincus que par le dessin de Mezzo.