La demeure mystérieuse
de Maurice Leblanc

critiqué par Bookivore, le 19 novembre 2024
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Ciel, mes bijoux !
Loin d'être le roman le plus connu de Maurice Leblanc et de sa "saga" consacrée à Arsène Lupin, "La Demeure Mystérieuse", paru en 1929, fait suite au recueil de nouvelles "L'Agence Barnett & Cie", dans lequel notre fameux Lupin se cachait sous l'identité de Jim Barnett et dirigeait une micro-société d'enquêtes privées, se proposant de résoudre gratuitement ses affaires (mais en profitant toujours pour se rémunérer avec les biens de ses clients...), s'aidant d'un policier, Béchoux, qui ignore évidemment tout de la vraie identité du privé.

Dans cette "Demeure...", Lupin se cache sous une autre identité (celle de Barnett était devenue un peu douteuse, des rumeurs circulaient comme quoi il s'agirait de Lupin), celle d'un aristo, Jean d'Enneris, qui se propose de résoudre une double affaire curieuse : deux jeunes femmes, l'une actrice, l'autre mannequin, se sont toutes deux fait enlever (puis relâcher) et emmener dans une mystérieuse demeure, et fait voler les bijoux hors de prix qu'elles portaient et qui leur avaient été prêtés par un joaillier. Avec l'aide du naïf brigadier Béchoux, il entend bien découvrir qui a volé les bijoux, et non, ce n'est pas le propriétaire de cette demeure, un certain Mélamare, lequel semble cacher un lourd secret...

Un très très bon roman, assez drôle, qui vous procurera un vrai petit plaisir de lecture. Nettement supérieur aux "Dents du Tigre" ou au "Triangle d'or" selon moi. On notera, pour finir, la similitude entre l'identité de Lupin, dans ce roman, et le vrai nom de ce dernier : Jean d'Enneris - Raoul d'Andrézy. A chaque fois, le nom de famille est aussi, orthographié différemment, le nom d'une ville française, situé en Île-de-France (Ennery, Andrésy). Je ne sais pas si c'est voulu, ou une simple coïncidence, mais, francilien que je suis, ça m'a sauté aux yeux, et j'ai instantanément su qui se cachait sous le nom de Jean d'Enneris je précise que ce n'est pas un spoiler que de le dire ici : on le sait quasiment dès le début du roman, et de toute façon, on s'en doute forcément).